Le Petit Journal - L'hebdo local de l'Aude
La colère des paysans de la vallée d’aude
Les éleveurs et agriculteurs de la Vallée d’aude se sont installés sur le pont de la Salz à Couiza ce jeudi 25 janvier avec l’intention d’y rester jusqu’à ce qu’ils soient entendus, car disposant d’une autorisation préfectorale à manifester courant jusqu’à la mi-février. De nombreux élus locaux ont tenu également à être présents à l’évènement en vue de leur apporter leur soutien.
«Une carte postale sur laquelle on ne verra bientôt plus de vaches», s’indignent les éleveurs du secteur. Des contraintes insoutenables, des délais administratifs à respecter, des dossiers interminables à remplir, des réglementations toujours plus drastiques. Certains d’entre nous n’ont reçu que 50 % des aides de la PAC 2023 alors qu’on est en 2024.»
«Nous avons le sentiment de ne pas être considéré et de vivre au quotidien un «manque de respect inacceptable pour la profession que nous jugeons essentielle.»
Le conseiller départemental Anthony Chanaud (NUPES) de rajouter : «Il est aberrant de voir que 70 % de la viande qu’on consomme est importée, tandis que les normes s’accumulent
sur le dos d’éleveurs français qui ne parviennent pas à se payer».
«Je ne me paie pas, je ne peux pas verser un salaire décent à mes employés, témoigne l’un d’eux.»
«Entre l’essence qui augmente, les taxes sur le chiffre d’affaires, les charges sociales, on ne s’en sort pas pendant que les grandes surfaces vendent pour 26 € le kilo ce qu’ils nous ont acheté pour 3,5 €»
«Nous ne lâcherons rien. Jusqu’à ce que là-haut ils nous entendent et qu’ils nous proposent de vraies solutions.». «Notre préavis court jusqu’au 10 février», affirme un responsable du mouvement. En effet, ce mouvement de colère du monde agricole devrait se poursuivre au moins jusqu’au 10 février.