Le Petit Journal - L'hebdo du Lot-et-Garonne
Hausse des tarifs chez Keolis La colère des usagers
Yaurait-il du grésillement sur la ligne communicative entre l’Agglomération d’Agen, Keolis et les usagers ? Certains abonnés, dont leur carte arrive à échéance prochainement, ont eu une bien désagréable surprise lorsqu’ils se sont présentés au guichet pour renouveler celle-ci ou en recevant, dans leur boîte aux lettres, les nouveaux tarifs appliqués sans en avoir été informés au préalable. Un abonnement annuel passant de 160 euros à 190 euros et de 13 à 19 euros pour un abonnement mensuel, la pilule est un petit peu difficile à avaler. Pourquoi une telle augmentation ? Est-ce pour combler la désaffection des transports en commun, le fait qu’ils soient vides à certaines périodes de la journée ?
UN MANQUE DE COHÉRENCE
D’un coté, l’Agglomération encourage les usagers à laisser leur voiture au garage au profit de déplacements écologiques comme le vélo, la marche à pied, le covoiturage, les transports en commun… et d’un autre côté, augmente les tarifs de bus, à l’heure où une trentaine de villes et d’agglomération de France ont fait le choix de la gratuité des transports afin de réduire la circulation, de redonner du pouvoir d’achat aux personnes et de protéger l’environnement. Il y a des villes où les bus passent toutes les dix minutes, ce qui offre une tranquillité d’esprit aux usagers.
CASSER LES PRÉJUGÉS
Si les résidents des grandes métropoles empruntent aisément les transports en commun, la relation bususagers ne coule pas de source dans les villes moyennes où la voiture est très souvent perçue comme un symbole de réussite sociale au détriment des autres moyens de locomotion. Les transports en commun sont les premiers à en faire les frais car, pour beaucoup, les bus ne transportent que les scolaires, les seniors et les personnes en situation précaire. C’est sur cette façon de voir les choses qu’il faudrait davantage travailler pour que les sièges se remplissent, que les tarifs n’augmentent pas de manière aussi exorbitante et que des arrêts ne soient pas supprimés, faute de passagers, fragilisant davantage les emprunteurs réguliers des lignes. Avec l’augmentation du prix de l’essence, une prise de conscience serait salutaire pour l’avenir de nos bus dont certaines personnes dépendent tous les jours.