Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne
Des alpagas à la “ferme du Trèfle rouge”
Sandrine Lagarde est tombée toute petite dans la marmite. Issue d’une famille agricole, son grand-père et son oncle agriculteurs, elle a toujours grandi avec les animaux.
Elle élève des chiens depuis plus de 15 ans, d’où l’idée de monter un projet avec des animaux : « Mais je ne voulais pas des animaux que l’on tue, que l’on consomme. Le choix des animaux lainiers m’a permis de conjuguer deux passions, celle de l’élevage et celle du travail de la laine. Ma mère a été tricoteuse pour la haute couture et ma grand-mère tricotait énormément. »
Elle a suivi une formation spécifique chez des éleveurs de chèvres et de lapins Angoras, avec cependant une idée bien précise: Partir de l’animal pour arriver à un produit textile fini ne pas faire du mono élevage. Son projet : partir de l’animal et arriver à un produit fini en création textile artisanale et locale, en permettant aux clients de choisir, d’où son élevage d’alpagas, de moutons, de chèvres et de lapins angoras.
En 2016 elle s’est installée près de Port Canal à Montauban avec deux chèvres : « Notre défi, nous étions dans une zone à l’époque qui était déjà agricole, elle s’est urbanisée et est devenue péri urbaine, mais reste agricole. Nous avons loué un peu plus de 5 Ha de terres, car je voulais construire mon projet à côté de chez moi. En 4 ans, nous exploitons désormais plus de 10 Ha, nous arrivons à faire notre foin. Une ferme de cette taille là à tout à fait sa place dans un cadre urbain. »
Elle fait même pousser ses propre plantes tinctoriales comme le pastel ou l’indigo, la garance pour le rouge, de la camomille ou du millepertuis. Pour couronner le tout, elle file au rouet et file même des rubans de différentes couleurs, en mélangeant différentes fibres.
MÉDIATION PAR L’ANIMAL
Parmi les projets pour commercialiser sa production de produits transformés, 2020 devait voir la vente sur les marchés, les foires et les salons, le contexte sanitaire a repoussé la mise en place mais devrait voir le jour rapidement une fois la crise sanitaire terminée. La boutique en ligne est également dans les tiroirs, mais surtout, Sandrine, après une formation de base dans la petite enfance, suit actuellement une formation de médiation par l’animal, pour aider les personnes âgées ou les enfants en situation de handicap. Enfin toujours dans les projets, un marché à la ferme avec d’autres producteurs pour passer un moment festif : «Pour que en plus d’un lieu, ce soit un moment. »
IMMERSION À LA FERME
Une chambre d’hôte, au rez-de-chaussée, permet à ceux qui le souhaitent de vivre un séjour en immersion dans la ferme, avec un contact privilégié avec les animaux, par la suite un coin cuisine permettra de transformer la structure en gite.
Pour ceux qui aimeraient en savoir plus, découvrir la ferme et le travail de Sandrine, n’hésitez pas à visiter leur site : ferme du trèfle rouge ou contactez Sandrine au 06 60 81 20 76.