Journée mondiale des zones humides du 2 février

Une projection enrichissante et un débat animé entre passionnés de nature et spécialistes de l’environnement ont eu lieu dimanche 2 février à la salle de cinéma de Verdun.

Comme chaque année, la journée mondiale des zones humides, fêtée le 2 février, célèbre la Convention de Ramsar signée en 1971. Cette convention sert de cadre à l’utilisation et à la protection des zones humides et de leurs ressources.

Camille Blanchot, technicienne des Milieux Aquatiques et de la Biodiversité de Grand Sud Tarn-et-garonne a présenté un court métrage qu’elle a ensuite argumenté : « Il faut savoir que les zones humides sont des refuges pour la biodiversité, elles abritent 50 % des espèces d’oiseaux et 100 % des amphibiens - 30 % d’entre eux sont rares et menacés. Actuellement, 50 % des zones humides ont disparu en France depuis le siècle dernier. Souvenez-vous des mares en plein coeur de nos villages ! L’urbanisation est l’une des principales causes de ces disparitions. Pourtant, ces zones humides ont leur utilité. En bord de rivières, elles atténuent les crues et soutiennent l’étiage quand l’eau manque, elles favorisent l’infiltration vers les nappes souterraines grâce à la photosynthèse de la végétation. Les zones humides piègent 30 % du carbone dans les sols et absorbent jusqu’à 16 % de l’azote ce qui est très positif pour atténuer le changement climatique. Elles contribuent également à améliorer la qualité de l’eau. Grâce aux limons déposés par les crues de la rivière, elles sont très fertiles ; ce sont des espaces naturellement riches pour l’agriculture et les pâturages.

En conclusion, laissons la végétation naturelle revenir, adaptons nos modes d’entretien. Des activités sont possibles dans les zones humides. Priorité à l’élevage (pâturage, foin...), aux activités de loisirs (pêche, chasse...) et à la découverte de la nature. »

Camille Blanchot, argumentant l’utilité des zones humides

Espèces rares et menacées