Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Les bons plans du prêt immo

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S’il y a bien un secteur dans les assurances, où le consommate­ur peut désormais alléger sa facture, c’est celui de l’assurance emprunteur dans le cadre d’un prêt immobilier. Cette assurance, qui garantit à la banque d’être remboursée en cas de défaillanc­e (décès, invalidité, perte de travail) de l’emprunteur, est l’une des plus coûteuses, avec des primes moyennes annuelles de 1 000 euros. En cas de changement, les gains peuvent dépasser les 50 %.

En théorie, la loi Sapin Ii permettait déjà depuis le 1er janvier 2018 à tous les emprunteur­s de se séparer de l’assurance proposée par leur établissem­ent bancaire.

Mais cette réforme avait été contestée par la Fédération bancaire française, qui avait saisi le Conseil d’état.

Le 12 janvier, le Conseil constituti­onnel a validé la possibilit­é de résilier chaque année l’assurance liée à un crédit immobilier. Cette décision importante intervient alors que le marché commence à se libéralise­r après les lois Lagarde de 2011, Hamon de 2014 et Bourquin en 2017. La délégation d’assurances se généralise et d’autres acteurs sont en pleine ascension sur le marché, comme Swiss Life ou encore Cardif, une filiale de la… Bnp, mais aussi des courtiers grossistes comme April. Jusque-là, les banques avaient 85 % du marché. « Aujourd’hui, le taux médian pour une assurance sur un prêt immobilier avec une banque est de 0,43 %, contre 0,25 % avec un assureur alternatif pour un prêt de 200 000 euros sur 20 ans. Soit une différence de 9 000 euros, à garanties équivalent­es », observe Matthieu Robin, expert assurance à l’ufc-que Choisir. Car les banques ont exigé que les garanties proposées par les assureurs alternatif­s, en cas de substituti­on, offrent à minima les mêmes garanties que leurs propres contrats.

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