Le Petit Journal - du Tarn-et-Garonne

Le 17e RGP pleure son camarade décédé…

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Hommage rendu au sergent Emeric Delaunay

Le sergent Emeric DELAUNAY est décédé le samedi 15 juillet, suite un tragique accident, à l’âge de 26 ans. Le 17e régiment du génie parachutis­te lui a rendu hommage militaire mardi matin sur la place d’armes du quartier Doumerc, en présence de sa famille.

Après un éloge funèbre du chef de corps, le régiment a entonné le chant « l’adieu Suisse ». Le 17e RGP pleure aujourd’hui son camarade et soutient sa famille et ses proches affectés.

Allocution du chef de corps du 17e régiment du génie parachutis­te

Hommage au sergent Emeric DELAUNAY. Officiers, sous-officiers, caporauxch­efs, caporaux, sapeurs-parachutis­tes, personnels civils du 17e RGP, chère famille, amicaliste­s et amis, Nous rendons hommage ce matin au sergent Emeric DELAUNAY, notre camarade, décédé le samedi 15 juillet, suite un tragique accident, à l’âge de 26 ans. Nous pleurons l’ami, nous saluons le camarade, nous admirons le soldat qu’il était. Emeric DELAUNAY s’était engagé en 2010 au 2e régiment du matériel à Bruz, comme mécanicien. En 2014, il décide de rejoindre le 17e RGP. Jeune caporal, et jeune parachutis­te, il s’intègre immédiatem­ent au régiment. Fidèle, humble et d’un état d’esprit remarquabl­e, il se distingue par son sens du devoir et une motivation exceptionn­elle qui lui gagnent une estime unanime, non seulement aux ateliers où il sert, mais aussi bien au-delà dans tout le régiment. La volonté qu’il manifeste le distingue très vite, et c’est tout naturellem­ent qu’il rejoint l’ecole Nationale des Sous-officiers d’active de Saint Maixent en 2016. Il réalise alors un stage digne d’éloges, où il marque les esprits par son investisse­ment. Après avoir servi à la maintenanc­e de nos VAB, il rejoint l’atelier des engins génie, pour se perfection­ner et aller plus avant dans la connaissan­ce du régiment. Soldat remarquabl­e, parachutis­te aux qualités militaires hors pairs, Emeric DELAUNAY annonçait une carrière magnifique. Mais audelà de la carrière, Emeric DELAUNAY nous impression­nait par la personne qu’il était. Qui l’a croisé et a parlé une seule fois avec lui sentait une joie qui l’habitait profondéme­nt, l’animait en toutes choses et se communiqua­it aux autres en profusion ; une soif de vie qui était comme un appel à l’action et au dépassemen­t de soi. Ce qui frappait, c’était son regard clair, direct, sa voix à la fois douce et exigeante. Il parlait en vérité. « Ce qu’il disait, il le faisait », dira son parrain de Saint Maixent. Une fois donnée, sa parole était celle d’un homme qui s’engage à fond, sans esprit de recul, jusqu’au bout. Le sergent Emeric DELAUNAY avait le goût des grandes choses. La vie, il l’aimait intensémen­t, il la mordait à pleine dents. Il visait les horizons lointains, il aspirait aux vastes espaces, comme le saut en chute libre dans lequel il se donnait avec passion. Exemple de générosité et du don de soi, il laisse pour nous un souvenir lumineux et une trace ineffaçabl­e. Emeric, tu as rejoint la cohorte de tous ceux qui nous ont précédés. Que l’archange Saint Michel te prenne sous son aile. Adieu, cher camarade, et veille sur nous. Montauban, le 18 juillet 2017 Colonel Thierry TRICAND de la GOUTTE commandant le 17e régiment du génie parachutis­te

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