Le Petit Bleu

Les locaux des syndicats vandalisés

Leurs portes ont été défoncées à coups d’extincteur, les locaux souillés et une sono volée.

- Pierre-Yves GAUDART

Les syndicats du pays de Dinan sont regroupés dans des bâtiments situés à côté du lycée de la Fontaine des Eaux. Les portes d’entrée de leurs locaux ont toutes été défoncées avec les extincteur­s d’incendie installés dans cet immeuble de plusieurs étages, il y a quelques jours. C’est Alain Brombin, de la CGT, qui a constaté les dégâts, mardi ( 6 juin) après- midi. « Notre sono a été volée, déplore-t-il. Nous l’avions achetée il y a un an et demi pour 1.500€ environ. Elle nous sert lors des manifestat­ions. » Le secrétaire de l’union locale a porté plainte à la gendarmeri­e de Dinan pour vol et dégradatio­ns.

Outre plusieurs portes cassées, les bureaux ont été dérangés, du café répandu dans plusieurs pièces. « Tout a été fouillé, mis en vrac. Des cartouches d’encre ont été écrasées sur le sol » , note Michel Meslé, de la CFE-CGC. A l’étage supérieur, où associatio­ns et mairie entreposen­t du matériel, les portes, qui étaient fermées à clé, ont également été défoncées. Manifestem­ent, toutes les pièces ont été visitées.

Un bâtiment que reprend la Région

Ce bâtiment, propriété de la Région, a été mis à dispositio­n de la Ville qui héberge donc associatio­ns et syndicats. Mais ces derniers devront avoir quitté les lieux d’ici le 1er janvier 2018 car la Région veut les récupérer pour le lycée de la Fontaine des Eaux, saturé en nombre d’élèves. Il y aura sans doute quelques travaux à accomplir, vu l’état de délabremen­t du bâtiment. Alain Brombin en fait état dans une lettre communiqué au maire, Didier Lechien, à qui il signale les dégradatio­ns et le vol commis mais aussi l’absence d’entretien depuis plusieurs mois. « Les lieux ne sont pas nettoyés. Nous faisons ce que nous pouvons pour nos locaux mais nous constatons un véritable problème d’hygiène et de propreté dans ce bâtiment. »

Aujourd’hui, les syndicats ne savent pas où ils atterriron­t en 2018. Un projet municipal avait été envisagé mais le sujet est désormais entre les mains de Dinan Agglo. « Ces associatio­ns ont un caractère extra- municipal, il est donc normal que d’autres collectivi­tés s’en préoccupen­t. Nous mettions, comme d’autres villes, des locaux à dispositio­n, mais ce n’était pas une obligation légale » , explique-t-on à la mairie qui précise qu’ « un courrier a été envoyé par la Ville à toutes les formations syndicales, fin 2016, afin de connaître leurs besoins en vue du relogement. Il n’y a eu aucune réponse à ce jour ». La mairie de Dinan reconnaît, au passage, que « les locaux ne sont pas dignes. Mais nous ne pouvons engager des frais à quelques mois du changement d’affectatio­n » .

« Les parties communes squattées »

Concernant l’entretien, « la Ville acceptait de l’assurer mais il était demandé aux syndicats à ce que les locaux soient en permanence fermés, ce qui n’a pas toujours été suivi d’effet si bien que des SDF ont squatté les parties communes. La femme de ménage ne se sentait pas en sécurité, c’est la raison pour laquelle la Ville n’effectue plus l’entretien ménager des locaux ».

 ??  ?? Jeudi matin, des employés du service menuiserie de la Ville ont installé des panneaux sur les portes défoncées.
Jeudi matin, des employés du service menuiserie de la Ville ont installé des panneaux sur les portes défoncées.

Newspapers in French

Newspapers from France