Une visite des caves du XVe siècle ?
Les mythes et légendes ont toujours entouré l’imaginaire populaire lié aux cavités souterraines.
« Une super idée »
Existe-t-il vraiment un souterrain qui part de Brunelles pour se terminer non loin du château Saint-Jean de Nogentle-Rotrou ?
Si certaines caves souterraines existent, à l’image de la cave dite des Templiers, rue du Pâty, séparant les deux associations, Pâty Métiers d’Art et Label Friche, le fantasme qui faisait de la cave du Pâty un endroit pour rallier le château Saint-Jean n’a jamais été vérifié. Et semble peut probable.
Toujours est- il que l’idée même de visiter les caves du XVe siècle dans le centre-ville suscite l’intérêt des Nogentais. Nous avons posé la question à certains et certaines d’entre eux.
« Ce serait une super idée pour comprendre un peu plus le centre-ville, reconnaît Alain Durand, né à Nogent-le-Rotrou et habitant du quartier du Plateau Saint-Jean. Une activité originale qui plaira à nous, habitants de la ville » .
C’est ce que confirme aussi Marie Protot, 21 ans, et sensibilisée par le patrimoine. « Cela fait partie de l’histoire de Nogent-le-Rotrou. Si elles datent vraiment du XVe siècle, plus de 500 ans se sont écoulés aujourd’hui. C’est incroyable de pouvoir marcher et visiter de tels lieux. Quand on voit le succès des Catacombes de Paris… » .
Rêver et imaginer l’époque d’avant
Bon, bien évidemment, le potentiel n’est pas le même que celui de la Capitale mais les possibilités sont réelles. « Si des visites sont organisées, j’y vais aussitôt, s’enthousiasme Richard Houry, habitant de Souancé-au-Perche. C’est tellement excitant de se balader dans les souterrains » .
Selon lui, « cela nous l’opportunité de rêver et d’imaginer l’époque d’avant » . On pourrait bien imaginer une activité développée par l’Office de tourisme de Nogent-le-Rotrou.
Excavations souterraines utilisées depuis l’Antiquité, les catacombes servent initialement de lieu de sépulture pour les corps non brûlés. Dans la Rome antique, d’anciennes carrières utilisées comme lieux de sépulture tant par les païens que par les chrétiens.
Une centaine de caves
Lorsqu’elles se sont développées au IIIe siècle, elles sont seulement des nécropoles, dans l’ensemble peu fréquentées. Leur déclin s’amorce au Ve siècle lorsque l’inhumation en sous-sol cesse progressivement.
Hadrien Rozier, dans le cadre de son doctorat au Centre d’études supérieures de la Renaissance à l’Université François- Rabelais de Tours, avait commencé en 2010 une thèse sur l’étude topographique et monumentale de la ville de Nogent-le-Rotrou. Son étude l’a amené à analyser les caves et cavités présentes dans la capitale du Perche.
« Selon les premiers résultats, il y en aurait une centaine » , avait-il conclu.