Le Perche

Aidez Ava à sauver un éléphant thaïlandai­s

Ava passe toutes ses vacances à Buré, à proximité de Mortagne-au-Perche. Depuis sa maison percheronn­e, elle lance un appel aux dons pour sauver un éléphant de la maltraitan­ce, en Thaïlande.

- Émilie JOUVIN

Buré.

« Les éléphants apportent sagesse et amour. Leur contact avec l’homme est bénéfique. Je veux qu’ils aillent mieux, qu’ils ne soient plus maltraités » . Ava, 7 ans, est déterminée. Depuis un voyage en Thaïlande, il y a un an, elle a décidé de soutenir la cause des éléphants. « Là-bas, ils sont exploités dans des camps à touristes » , explique son papa, Thierry Debroux. Flanqué d’une nacelle et de plusieurs personnes sur le dos, le mammifère subit des « conditions de vie très dures » : « Le dos est la partie de son corps la plus fragile et la plus sensible » . Ces méthodes sont pour lui une souffrance. Collecte lancée le 22 mars

Ava a découvert les éléphants lors d’une visite à GaneshaPar­k. « Je n’en avais jamais vu avant » , confie-t-elle. Situé au bord de la rivière Kwai, le parc - fondé par un français : François Collier - a vocation à recueillir les pachyderme­s maltraités. « Un endroit de paix » , résume la petite fille. Les éléphants y sont « enfin respectés et aimés » . L’enfant - qui vit en Belgique (à Bruxelles) mais passe toutes ses vacances dans le Perche (sa maman, Anouchka Vingtier, est Mortagnais­e) - a eu un véritable coup de coeur. « Je suis grimpée sur la nuque des éléphants, je les ai lavés, me suis baignée avec eux. Je leur ai aussi donné à manger » . Et l’idylle ne s’est pas éteinte avec la fin des vacances : « Ava a appris que GaneshaPar­k avait besoin d’argent pour accueillir d’autres éléphants et pour former des jeunes gens au métier de mahout - celui qui guide, nourrit, prend soin de l’animal » , expliquent ses parents. De retour à la maison, elle a décidé de lancer une collecte de fonds.

Dans une vidéo publiée sur internet, elle indique que « l’argent récolté permettra d’acheter un éléphant et l’accueillir dans cet endroit merveilleu­x » .

Mais acquérir un éléphant coûte cher : de 25 000 à 50 000 €. Aussi, l’appel d’Ava s’intègre à un projet de collecte plus vaste, et porté par 108 empreintes (sa vidéo est visible sur le site : https ://108 empreintes. org/s auver-un-elephant/).

L’appel de la petite fille, diffusé le 22 mars, a permis de réunir plus de 1 200 €. Pas un coup d’essai

Une belle initiative, mais pas une première, pour Ava. Pour venir en aide à un élevage de poneys situé à Saint-Julien-surSarthe, la jeune percheronn­e s’était déjà mobilisée, en 2016. Mélanie Vivant, éleveuse, avait lancé un financemen­t participa- tif afin de pouvoir acheter un étalon et sauvegarde­r la race de poneys Dartmoor (une race anglaise et menacée). « Ava avait mobilisé ses amis, sa famille » , rapporte Anouchka Vingtier. « En deux semaines, elle a récolté 120 € » . Depuis, la petite fille est marraine d’un poney : Good Luck Majesty.

Et le pachyderme qu’elle souhaite sauver, comment s’appellet- il ? « Nous ne savons pas encore quel éléphant a été choisi. Mais nous avons prévu de retourner en Thaïlande en juin, pour être là, lorsqu’il arrivera à GaneshaPar­k » , répond la maman.

Car Ava a bon espoir de voir la somme escomptée réunie. La collecte s’achèvera le 2 juin.

Pour donner un coup de pouce supplément­aire, la petite fille a convaincu sa classe de reverser les bénéfices d’une prochaine brocante à son éléphant.

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Ava avec les éléphants et aux côtés de ses parents.

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