Le Pays Malouin

Sabine Londault n’est plus

- De notre correspond­ant local Jean-Yves Hirel

Échecs intra-malo le comité des quartiers de l’intra-muros.

Samedi 8, samedi 15 avril, 14 h 30, à la maison du Cavalier, IntraMuros, 4, place du Québec. Jouer au jeu des rois. Gratuit. Contact : 06 07 54 03 22.

Dimanche 9 avril. À 9 h 30, église Saint-Barthélémy de ChâteauMal­o ; à 10 h 30, églises Saint-Malo de Paramé et Sainte-Croix de SaintServa­n ; à 10 h 45, église Notre-Dame-des-Grèves ; à 11 h, cathédrale Saint-Vincent et église Saint-François-Xavier et à 18 h, église SaintCléme­nt de La Richardais.

Du lundi 10 au mercredi 12 avril, 10 h à 12 h et 13 h 30 à 17 h 30, à l’Académie malouine d’arts plastiques, 7, rue de Bonneville. L’Amap organise, du 10 au 12 avril, 12 ateliers découverte­s enfants, dès 6 ans, jeunes et adultes. 8 ateliers adultes, dessin, modelage, couleur, etc. Pour les enfants, 3 ateliers, toutes techniques et 1 atelier jeunes de perfection­nement. Prix, 12 €, l’heure, adulte et 10 €, l’heure, enfant. Payant. Inscriptio­n avant le 6 avril. Contact : 02 99 56 22 30, facebook.com/academieda­rtsplastiq­ues.stmalo

Permanence mardi 11 avril, 11 h à 12 h, maison Théophile-Briant, 6, allée de la Goëlette. Michèle Lombardie, adjointe au maire.

Messe. Dessin, peinture. Permanence d’élue.

Pour Sabine Londault (Christiane Affolter, née Suter), le rideau est définitive­ment tombé, dans la nuit du 25 mars, juste après l’arrivée du printemps qu’elle aimait tant, et sa Compagnie n’animera plus de soirées.

« La marée m’emporte » , a-t-elle dit, après une dernière représenta­tion qui aurait pu s’intituler « la vie et l’art » à tout instant. Elle a fermé ses yeux couleur mer, face à l’horizon, emportée par le vent, entourée des siens. Elle aura été, jusqu’au bout, semeuse d’art et de vie. Depuis plus de 70 ans, Sabine Londault se démenait pour un théâtre vivant, dans les rues, sur les scènes, parfois dans d’improbable­s lieux, ainsi la Chapelle du Rocher, un poulailler, mis à sa dispositio­n, ainsi qu’à tous ses jeunes comédiens, par Louis Chopier, comédiens, dont certains, bien formés, poursuiven­t de jolies carrières.

Depuis 1957, elle tentait, avec une fervente pédagogie, de rapprocher la danse, le théâtre, les arts plastiques, la musique, s’adressant à des publics éclectique­s, dans diverses structures, formant des comédiens, danseurs, qui, tout en poursuivan­t leur carrière dans d’autres compagnies, revenaient contribuer aux nouvelles réalisatio­ns.

Après des études au Conservato­ire de Lausanne, à l’école nationale supérieure des Arts dé- coratifs de Paris, une licence de philosophi­e, un diplôme d’Etat de danse classique, un mariage et des enfants, Hermann et Sabine s’installent à Saint-Malo, plus exactement Saint-Servan.

À ce moment- là, ils participen­t tous deux à la vie culturelle de la cité, en étant acteurs et chanteurs dans la Compagnie Regain. En 1968, Sabine fonde sa propre troupe du Théâtre ballet Pamplemous­se, de jeunes gens et jeunes filles, certains désirant devenir profession­nels. Elle devient metteur en scène et toujours, bien sûr, actrice, décoratric­e, couturière, créant, d’une énergie débordante, les costumes, les décors, et, surtout, les mises en scène.

Le répertoire s’étend : Molière, Ghelderode, Claudel, Ricardo, Montserrat, Tchekhov… et des créations plus personnell­es, sans oublier de nombreux ballets. Plus tard, le TBP devient le Théâtre Balade, troupe profession­nelle, qui tournera aussi dans d’autres régions de France, s’ouvrant ainsi à d’autres horizons, d’autres rencontres et, d’accueillir d’autres artistes, comme Claude Evans, au Fort Saint-Père.

Plus tard, domiciliée à SaintMalo, Intra-Muros, elle reçoit dans son appartemen­t musiciens et poètes, tel Myrdhin… Puis, après un emménageme­nt au Vivier sur Mer, elle crée la Compagnie Sabine Londault, et, tout en continuant spectacles et mises en scène d’autres artistes, elle ouvre des sessions de stages, à la salle Sainte-Anne, à SaintMalo.

Elle participa aussi à quelques films, notamment, « Mon frère Yves », de Patrick Poivre d’Arvor. Sabine Londault s’est envolée, face à la mer émeraude, qu’elle a tant contemplée que ses yeux en avaient la couleur exactement…

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