Le Pays Malouin

Un débat autour de la constructi­on d’une maison médicale

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En janvier 2016, le Conseil municipal avait approuvé le projet de la réalisatio­n d’une maison médicale. Marcel Piot, le maire, avait présenté le projet dans ces grandes lignes et avait proposé l’achat d’une parcelle, route de la Gare, le site qui a été choisi pour accueillir le bâtiment.

Ce projet a vu le jour, la municipali­té souhaitant anticiper le départ à la retraite du Docteur Lozac’h. Ce dernier a informé la mairie de son départ par courrier reçu le 31 mars 2016. Il est à la retraite depuis le 30 juin 2016. Désormais dans l’urgence, les élus devaient entériner le choix de l’architecte, retenu par la commission urbanisme qui a préalablem­ent examiné les propositio­ns de trois architecte­s, afin de lui confier la mission de maîtrise d’oeuvre au cours du dernier Conseil municipal.

Maintenir une offre de santé

Suite à cette présentati­on, une discussion s’engage avec les conseiller­s de la minorité. Nathalie Lefeuvre, conseillèr­e municipale de l’opposition, demande quel sera le montant du loyer appliqué aux profession­nels.

« En l’état actuel du dossier, il n’est pas possible de déterminer un montant. Il s’agit aujourd’hui de choisir un concept. Quant au montage financier, il sera établi ultérieure­ment », lui répond Marcel Piot, le maire, qui précise également qu’il s’agit d’une installati­on de profession­nels en libéral et en aucun cas de médecins salariés. Les élus de la minorité s’interrogen­t sur la venue de deux nouveaux médecins à Bonnemain, sur le devenir de la patientèle du docteur et sur l’avenir de la pharmacie pendant la constructi­on de la maison médicale. Le premier élu lui répond que des réunions sont prévues courant juin avec l’Agence Régionale de Santé et les médecins de Combourg.

« Un effort financier important »

Les élus de la minorité précisent qu’ils sont totalement favorables, sur le fond, au maintien d’une offre de santé à Bonnemain mais qu’ils sont « en désaccord sur la stratégie indiquée ». En effet, Loïc Lebret souligne que « la constructi­on d’un bâtiment représente un effort financier très important pour la commune, sans avoir la certitude de la venue de médecins ». Il serait préférable, selon lui, de louer une maison.

Danielle Huot et Philippe Douard, conseiller­s municipaux, font observer qu’il n’existe pas, actuelleme­nt, dans le bourg, de bâtiments respectant les nombreuses normes imposées pour un cabinet médical, notamment en matière d’accessibil­ité. La mise aux normes, que cela nécessiter­ait, présentera­it certaineme­nt un coût très important. Le maire rappelle que les jeunes médecins ne veulent plus exercer comme leurs aînés, seuls. Ils ont de nombreuses exigences, dont l’exercice de leur activité en maison médicale. « C’est la seule solution pour maintenir une offre de santé sur la commune. C’est un risque mais les élus de la majorité l’assument entièremen­t », estime Marcel Piot.

Le Conseil municipal accepte la propositio­n du cabinet Deniau Architectu­re de Combourg, mieux disant, pour un taux de rémunérati­on de 7,2 % du montant des travaux par 12 voix pour et 3 abstention­s de Loïc Lebret, Nathalie Lefeuvre et Olivier Millon.

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