La marche pour le climat va partir samedi d’un « lieu symbolique »
Un collectif d’associations délivre une nouvelle marche pour le climat samedi 25 mai à Caen. Un quartier de l’agglomération est ciblé en particulier.
Pour le départ de la nouvelle marche pour le climat à Caen, ses organisateurs ont choisi un lieu inédit. Représentatif, à leurs yeux, des effets du changement climatique en cours.
Ce samedi 25 mai, les associations réunies dans le collectif Uni.e.s pour le climat élancent leur manifestation à 14h30 devant la bibliothèque Alexis de Tocqueville, quai François-Mitterrand, sur la Presqu’île.
Pourquoi ? Parce que le grand programme d’aménagement de la ZAC Nouveau Bassin y est ajourné. L’an dernier, l’État a contraint la communauté urbaine Caen la mer à mener une étude d’impact sur la montée du niveau des mers à l’horizon 2100. Comme Liberté Caen l’a déjà évoqué, elle doit évaluer les risques d’inondation le long de la Vallée de l’Orne, de la côte de Nacre à la Suisse normande, au cas où la Manche s’élève d’au moins 1 mètre d’ici 80 ans.
Les premières conclusions de l’étude ne devraient pas être connus avant l’été 2025. Cela repousse d’au moins 18 mois, voire 2 ans, le calendrier de construction des 2 500 logements compris dans la ZAC Nouveau Bassin, et de stations de la future 4e ligne de tramway.
Joël Bruneau, président de Caen la mer, le reconnaissait alors : « il se peut qu’on ait sur la Presqu’île 5 cm d’eau pendant 100 jours dans l’année. Ce n’est plus un quartier, c’est un marécage. Cela mérite quand même de faire une pause, qu’on fasse une étude précise sur la question. »
Samedi 25 mai, le collectif Uni.e.s pour le climat compte bien marquer, voire enfoncer le clou dans ce quartier. Pour les associations engagées, la Presqu’île est « symbolique », « en raison du risque de submersion identifié par les scientifiques ». Elles l’assènent : « La crise climatique est donc déjà là, et nous déplorons plus de reculs que d’avancées dans les politiques publiques censées la conjurer. »
Lors de la marche, qui doit les guider jusqu’au centre-ville de Caen, elles entendent « donner la parole aux associations et aux syndicats engagés dans des combats concrets dans notre agglomération ». Par exemple :
• « favoriser le rail et les autres transports en commun, pas les routes et les avions » ;
• « en finir avec l’agriculture dopée à la chimie et passer au 100% bio pour notre santé » ;
• « transformer nos villes pour nous protéger contre les canicules, en les végétalisant, et les rendre aux piétons et aux cyclistes... ».
Le collectif Uni.e.s pour le climat à Caen veut enfin stigmatiser l’inaction du gouvernement. Gouvernement pour qui « s’adapter signifie, pour la grande majorité de la population, se priver encore plus, tandis que les plus riches peuvent continuer à surconsommer, gaspiller et polluer ».
C’est pourquoi les associations de Caen réclament dans la rue « une transition écologique dans la justice sociale, avec des mesures concrètes, en faisant payer les privilégiés ».