Xavier de la Gorce, président de la SNSM, « la mer n’est pas une promenade de santé »
Samedi dernier, Xavier de la Gorce, président national de la SNSM, est venu à Cabourg prendre le pouls des huit stations de sauvetage permanentes du Calvados.
Sur le plan national, l’association des sauveteurs en mer est une association loi 1901 de près de 8 000 bénévoles (équipages, formateurs et personnels d’encadrement) et seulement 75 salariés, chargé d’une mission de service public : le sauvetage en mer (50 % des sauvetages maritimes) sous coordination des Cross (Centres Régionaux Opérationnels de Surveillance et de Sauvetage).
En complément du sauvetage en mer, la SNSM forme, qualifie, équipe et place chaque année 1 500 nageurs-sauveteurs qui arment 35 % des postes de secours sur les plages, sous la responsabilité des maires des communes du littoral.
Samedi dernier à Cabourg, s’est tenu l’assemblée départementale du Calvados de la SNSM, en présence de Xavier de la Gorce, président national de la SNSM. « Il est d’usage chaque année d’avoir sur chaque département la réunion départementale annuelle. Pour moi, c’est l’occasion avec les responsables du siège de venir à la rencontre des stations et des centres de formation, de les écouter et de leur faire part de nos perspectives, nos difficultés, nos attentes visà-vis de l’Etat, du monde de la plaisance, des ports et surtout prendre en compte les préoccupations des stations » , expliquer le président. 15 % d’interventions en plus
Cette réunion annuelle a réuni les présidents des huit stations de sauvetage permanentes du Calvados (Honfleur, La TouquesTrouville, Dives-sur-Mer, Ouistreham, Courseulles-sur-Mer, Porten-Bessin, Grandcamp-Maisy), une occasion de revenir sur la saison estivale 2017. Selon le président national, il en ressort « une satisfaction, les stations ont fait une belle saison ». Toutefois, émerge « une inquiétude par rapport à l’insouciance et l’inconscience de la part d’un certain nombre de plaisanciers consommateurs de mer, face aux risques de partir en mer et face à la méconnaissance des règles élémentaires » .
Afin de limiter les interventions de la SNMS « souvent liées à des imprudences » , il faut « améliorer la communication auprès des plaisanciers, dans les ports, à travers les médias. La mer n’est pas une promenade de santé en terrain plat. Il faut savoir que la mer est potentiellement dangereuse et on ne doit pas la sous estimer » , souligne Xavier de la Gorce. Concernant justement le bilan des interventions pour l’été 2017 sur le plan natio- nal, « elles ont augmenté de 15 % par rapport à la saison précédente, soit 8 000 personnes secourues » .
Pour ce qui est plus particulièrement des 8 stations, « il y a eu 96 interventions depuis le 1er janvier 2017. Un chiffre relativement stable » , précise Philippe Auzou, délégué départemental pour le Calvados, dont « 1/3 représentait des avaries de moteur avec des bateaux mal entretenus » .