Ligne Paris-Château-Thierry : les usagers restent mobilisés
Le collectif des usagers Paris-Château-Thierry - ligne P est allé à la rencontre des directions SCNF pour tenter de résoudre les problèmes rencontrés quotidiennement.
Le 15 janvier, Île-de-France Mobilités présentait ses voeux pour cette nouvelle année, l’occasion de faire le point sur les projets à l’échelle régionale, mais également pour le collectif des usagers Paris-Château-Thierry - ligne P de s’entretenir avec les directions SNCF de Paris-Est dont le directeur de la ligne P, mais également le directeur d’Île-deFrance Mobilités, revenant sur les problèmes rencontrés.
De la végétation sur les voies
D’une part, le collectif s’inquiète quant aux soucis de végétation, d’autant qu’un arbre est tombé sur les voies à hauteur de La Ferté-sous-Jouarre le jeudi 4 janvier. « Nous avons demandé que toutes les parties prennent leurs responsabilités avec une coopération active des élus envers les propriétaires de parcelles qui n’entretiennent pas leur terrain » , souligne-t-il. Sur ce point, la direction a évoqué son partenariat avec l’ONF, selon lequel « le budget pour l’entretien de la végétation est double cette année. » Ainsi, elle s’engage à suivre le dossier, entretenir les voies et limiter les désagréments.
S’adapter à la hausse de fréquentation
De plus, depuis 2015, la fréquentation de la ligne est en hausse, notamment aux heures de pointe. Les usagers demandent donc aux directions de réviser la composition de certains trains, à certaines heures : « Île-de-France Mobilités se doit d’attribuer progressivement des rames nécessaires. » La SNCF s’est dite vigilante à ce sujet. Des études sont en cours pour renforcer la robustesse électrique de la ligne actuellement saturée qui ne permet pas d’ajouter de trains. « Le renfort électrique d’une sous-station devrait à terme renforcer la fréquence et gagner deux ou trois minutes. Ce renfort d’offre doit être une priorité pour éviter que l’axe ne craque » , rapporte la direction.
Une autre demande a été formulée : « le passage du train court de 19 h 51 en train long doit être une des priorités de 2018. » Le cas de celui de 05 h 04, dont la fréquentation a nettement évolué, a été également évoqué. À l’heure actuelle, le collectif a déjà obtenu que le train du soir soit rallongé, et ce, sur 18 semaines, « dans l’attente de trouver une solution pérenne » , précise la direction.
Des hivers froids dans les wagons
Enfin, depuis trois hivers, les usagers regrettent des pannes de chauffage dans plus d’une vingtaine de voitures différentes. « Plus de 80 signalements ont été effectués depuis novembre Les problèmes de joints de fenêtre persistent » , déplore le collectif. « Un problème inacceptable, selon le directeur de la ligne P, nous proposerons l’intégration du changement des appareils de chauffage dans le cadre de la rénovation des rames qui doit débuter dès cette année. » « Nous sommes en phase de sortie des difficultés : problèmes de matériel, grèves depuis un mois, aléas climatiques… » , a avancé David Valence, vice-président du Grand Est en charge des mobilités. « Nous allons améliorer le matériel roulant, la prise en charge et l’information des voyageurs, bénéficier de conducteurs supplémentaires, ainsi que renforcer notre capacité à résister aux aléas externes » , a renchéri Olivier David, directeur industriel du TER Grand Est à la SNCF. Face aux désagréments, des indemnisations ont été mises en place.