Le Journal du Pays Yonnais

Alcoolisé, il frappe sa femme sous les yeux de son fils de 7 ans

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Un homme de 35 ans était entendu à la barre du tribunal judiciaire de La Roche-sur-Yon, lundi 16 octobre, pour avoir agressé sa femme, en état d’ivresse, le 26 février dernier.

Ce Vendéen avait pris pour habitude de rentrer ivre à la maison. Le 26 février 2023, c’est la fois de trop. Ce jour-là, sa compagne est rentrée du travail à 16 h 30 et l’a découvert sur le canapé fortement alcoolisé. Elle s’est agacée une nouvelle fois. Et son conjoint l’a insultée. Sa femme avait pris l’habitude d’appeler ses parents lorsqu’il rentrait saoul et l’insultait. Cela lui permettait de se calmer.

Mais cette fois, alors qu’elle commençait à composer le numéro de téléphone, il n’a pas réagi aussi calmement. Il lui a attrapé les poignets et l’a jetée au sol. Une scène qui s’est déroulée devant son fils de 7 ans qui « a eu très peur », selon la mère. Après cette violente agression, l’homme a accepté de discuter au téléphone avec son père.

Un acte involontai­re qui calme l’homme

A la fin de l’appel, énervé, il a jeté son téléphone qui a fini par hasard dans la tête de son fils, sans le blesser. « Je reconnais que dans le feu de l’action, c’était totalement involontai­re, il n’avait pas vu notre fils », a confié la victime. La présidente de l’audience a retenu le caractère involontai­re de l’acte, qui va calmer l’homme, se rendant compte du mal causé. En garde à vue, son taux d’alcoolémie a été enregistré à 2,14 grammes dans le sang.

Le prévenu assume et veut s’en sortir

Face à la présidente du tribunal, le prévenu a assumé et n’a contesté aucun fait énoncé. Quant au téléphone lancé sur son fils, « c’était totalement involontai­re, je l’avais pas vu, il est passé au moment où je le lançais, jamais je ne lui aurais fait du mal ».

A la barre, il reconnaît également les insultes récurrente­s et répétées. « Il y a eu déjà eu des épisodes de violences, il me semble ? », interroge la présidente. Une nouvelle fois, le prévenu assume : « Des gifles ou des poussettes, mais jamais aussi violent que cette soirée du 26 février. »

Le besoin de se faire soigner

« Je n’ai eu aucune consommati­on d’alcool depuis ma garde à vue », confie le père de famille. Il explique également qu’il est suivi par un addictolog­ue qu’il souhaite rencontrer tous les trois mois. Sur son casier judiciaire, l’homme possédait déjà la mention d’une conduite en état d’ivresse avec 400 € d’amende et huit mois de suspension de permis en 2018.

Pour ces nouveaux faits, la procureure a requis une peine de prison de douze mois en sursis probatoire pendant deux ans, le maintien de l’interdicti­on de nondomicil­e chez sa conjointe, et l’obligation d’effectuer un stage contre les violences conjugales.

La présidente le reconnaît coupable et lui inflige une peine de six mois de prison avec sursis et une obligation d’effectuer un stage contre les violences conjugales dans les six mois à venir, à ses frais. Concernant la nondomicil­iation chez la conjointe, cette dernière a demandé l’annulation afin qu’il puisse venir « chercher les enfants un week-end sur deux lorsqu’ils sont chez lui ».

Flavien Fritz

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©Adobe Stock Ivre, un homme de 35 ans a frappé sa conjointe devant leur fils de 7 ans, le 26 février, à Vouillé-les-Marais.

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