Les parents renforcent la pression en occupant les écoles
Ce jeudi 22 février sera une journée décisive pour l’avenir de plusieurs écoles : c’est ce jour-là que sera dévoilée officiellement la carte scolaire, qui établit la liste des ouvertures et fermetures de classes pour la rentrée prochaine.
Le regroupement pédagogique intercommunal (RPI) de Fontaine-sur-Somme, Liercourt et Erondelle fait partie des écoles menacées : l’une des cinq classes devrait fermer. Et depuis plus d’une semaine, des parents d’élèves maintiennent la pression.
Première phase : les enfants accueillis, mais pas de cours
Leur action a commencé trois jours après une première manifestation organisée à Fontainesur-Somme, en présence des élus des trois villages, et sans perturber les cours : on était alors en plein week-end.
Mardi 13 février, changement de ton. Les deux sites du RPI (les écoles de Fontaine et d’Erondelle) ont été bloqués par les parents. Les enseignants n’ont pas pu accéder à leurs classes. Les enfants, quant à eux, ont tous été accueillis tout au long de la journée.
« Nous avions pensé à interdire l’accès aux écoles, mais nous avons préféré accueillir les enfants, pour ne pas pénaliser les parents qui n’auraient pas pu les garder à la maison », explique Sabrina Daquin, représentante des parents d’élèves.
Reçue au Rectorat
Cette nouvelle action s’est donc déroulée paisiblement autour de diverses activités (coloriage, jeux de société, musique…) pour occuper les enfants. Elle a été renouvelée vendredi 16, dans les mêmes conditions.
Entre-temps, jeudi 15, Sabrina Daquin a fait partie de la délégation de parents du secteur reçue au Rectorat à Amiens. Pas de quoi rassurer les parents d’élèves qui, depuis ce lundi, ont décidé de renforcer la pression.
Les écoles entièrement bloquées
Cette fois, les parents ont décidé de bloquer entièrement l’accès aux écoles, « pour nous faire entendre par l’Inspection Académique, qui ne donne aucun signe pour une discussion », regrette Sabrina Daquin.
Des palettes, des chaînes et des pneus ont été mis en place pour concrétiser ce blocage. Sans demi-mesures cette fois : «pas d’accès minimum, pas de bus, et pas de cantine», prévient la représentante des parents. Et pas de relâche avant jeudi.