Top 14 : «L'arbitre aurait dû nous accorder un essai de pénalité», déplore le Stade Français après son élimination
Après l'élimination sur le fil de son équipe face à l’UBB, le manager parisien, Laurent Labit, a remis en cause les décisions de M. Brousset, «un élément de plus contre nous».
Envoyé spécial à Bordeaux
C’est une demi-finale à l’image de votre saison, fort sur les bases et pauvre offensivement ? Laurent Labit :
Tout le monde a vu les conditions de jeu. On n'allait pas s'exposer… On a joué avec les qualités qui sont les nôtres. On a malheureusement fait un mauvais début de match en offrant facilement le score à l'UBB sur notre indiscipline. On a bien réagi mais on ne marque pas sur notre très belle occasion offensive juste avant la mi-temps.
Mais il y a des fautes répétées à cinq mètres - j'en dénombre 6. On savait qu'il y aurait beaucoup d'éléments contre nous. On savait le terrain, les supporters, mais on n'en avait pas identifié un autre au départ. Et ça a été un gros problème pour nous tout au long du match, notamment les dernières minutes avec une décision très difficile à accepter. De ne pas nous accorder un essai de pénalité sur un maul qui va dans l'en-but. Des éléments contraires donc, mais je suis fier de mon équipe, de ce qu'elle a accompli avec quasiment tout contre nous. C'est difficile, c'est cruel mais c'est le haut niveau. L'UBB a eu besoin de quatre demi-finales pour aller en finale ; On va essayer de se gagner le droit, la crédibilité pour avoir le coup de pouce qui permet de gagner ces matchs-là…
Selon vous, l'arbitre aurait dû vous accorder l'essai de pénalité qui aurait permis d'aller en prolongations ?
Oui ! À la place, on marque en coin avec une transformation beaucoup plus difficile… Vendredi soir, le Rochelais Nowell a pris un carton jaune dès sa première faute d'antijeu. Nous, il en a fallu six en fin de première mi-temps et trois en fin de match pour l'arbitre donne enfin un carton jaune. Mais ne toujours pas accorder l'essai de pénalité… C'est compliqué vis-à-vis de mes joueurs. Il y a beaucoup d'incompréhension sur les décisions de l'arbitre. Même si on est conscient d'avoir donné des points trop facilement à Bordeaux et de n'avoir pas marqué ce qu'on aurait dû marquer.
Joris Segonds semblait anéanti après sa transformation ratée…
C'est difficile pour lui. Mais il a tellement fait souvent gagner l'équipe. Ce serait un raccourci de lui faire endosser la responsabilité de la défaite ce soir. Ses coéquipiers sont allés le voir tout de suite pour lui dire qu'on gagne ensemble et qu'on perd ensemble… Il y a d'autres facteurs qui expliquent notre défaite : notre mauvaise entame, notre discipline, notre manque de réalisme au pied comme à la main. C'est dans ce secteur (le jeu offensif, NDLR) qu'on doit le plus progresser, c'est une évidence. Ce sera notre objectif pour la saison prochaine. On est très fort sur les bases, sur notre défense, il faut maintenant qu'on soit plus juste avec le ballon. On connaît nos axes de travail et on va s'y atteler.
Rory Kockott n'était pas dans un bon jour…
Rory, on le connaît tous. Il a alterné le bon et le moins bon. Comme il est souvent dans le collimateur, même quand il se passe des choses contre lui, l'arbitre a du mal à les identifier. Mais il nous fait du Rory toute la saison, il nous a aidés, il nous a menés jusqu'ici. Peut-être que ce soir pas au niveau espéré mais, sur l'ensemble de la saison, il a été au niveau auquel on l'attendait.
Il y a quand même de la fierté pour votre première saison à la tête du Stade Français ?
L'ensemble du club est fier de cette première saison pour nous (Labit et Ghezal, NDLR). C'est dans la continuité du travail effectué les saisons passées par le précédent staff. C'est tout un club qui retrouve des couleurs et sa place. Le SFP se doit d'être en capacité de jouer le titre chaque saison. Je suis fier aussi de voir l'engouement monter autour de notre équipe. Mais ce n'est pas suffisant. Il y a ceux qui racontent l'histoire et ceux qui l'écrivent. Nous, on veut l'écrire.
Propos recueillis en conférence de presse