L’ÉDITORIAL
Savez-vous ce qui s’est passé vendredi dernier ? C’était « le jour du dépassement », celui où les humains ont consommé l’ensemble des ressources que la terre pouvait générer en un an. Vous n’étiez pas au courant ? tant mieux ! Car cette invention des écologistes, justifiant leurs théories décroissantes, voire franchement anticapitalistes, et tous leurs discours apocalyptiques, ne repose sur aucune base sérieuse. Comme le savent pertinemment les (vrais) scientifiques, ni les terres cultivables, ni les forêts, ni les réserves en eau de notre chère planète n’étaient épuisées le 22 août. Nous avons à l’évidence un sérieux problème d’émissions excessives de Co2 (d’où l’utilité de l’énergie nucléaire) mais qui ne saurait pour autant justifier ce catastrophisme relayé avec complaisance par nombre de médias.
Peut-être faudrait-il (enfin) arrêter de se faire peur à mauvais escient. Souvenons-nous qu’au printemps dernier, le supposé très sérieux imperial College de londres avait paniqué le monde entier en affirmant que la Covid-19 pouvait faire des millions de morts (il évoquait le plus sérieusement du monde 500 000 au royaumeUni, plus de 2 millions aux États-Unis…). Grâce au ciel, il n’en a rien été, et pas seulement à cause des mesures de confinement puisque des pays comme la Suède qui n’y ont pas eu recours sont loin d’avoir atteint le nombre effroyable de victimes annoncé par l’imperial College. En cette rentrée où le virus refait malheureusement parler de lui, souhaitons que les nouvelles mesures prises par le gouvernement restent proportionnées à la dangerosité réelle de la pandémie.
Sans méconnaître l’importance des enjeux écologiques et sanitaires, il est permis de penser que l’événement le plus inquiétant de l’été était d’une autre nature. dans la nuit du 31 juillet au 1er août, la majorité de l’assemblée nationale a adopté en deuxième lecture le projet de loi appelé (par antiphrase ?) bioéthique. À quelques heures du départ en vacances des parlementaires, dans l’indifférence quasi générale, ce texte légalise des transgressions d’une ampleur inédite. il prévoit non seulement la PMa sans père, mais aussi l’interruption de grossesse jusqu’à la veille de l’accouchement en cas de « détresse psychosociale ». En outre, il permet des expérimentations sur l’embryon qui dépassent presque l’imagination : l’assemblée nationale a ainsi autorisé l’insertion de cellules humaines dans des embryons d’animaux à des fins de recherche. on peut s’étonner que des mesures d’une telle portée aient suscité aussi peu de réactions. Peut-être fut-ce à cause des propos lénifiants du président de la république, se réjouissant contre toute évidence de « l’adoption d’un texte d’équilibre dans un débat apaisé ». Plus probablement est-ce dû à la date choisie par le gouvernement de Jean Castex, bien content de ne pas avoir trop de comptes à rendre sur des décisions aux conséquences incalculables. Mais une chose est certaine : la loi n’est pas encore définitivement adoptée et ne le sera pas avant de longs mois compte tenu des procédures législatives. il est encore temps que les consciences se réveillent.