PANTALON GRIS, L’INDISPENSABLE
Aucune garde-robe ne saurait se passer d’un ou de plusieurs pantalons gris. Ce modèle archiclassique est le complément incontournable de toutes les vestes dépareillées : veste de tweed ou blazer bleu marine. Bien sûr, il est possible de trouver d’autres compléments comme les pantalons de velours colorés, les gabardines de coton beige ou les whipcords mastic. Mais la simplicité et l’urbanité du gris font qu’il passe partout. Par opposition au costume, les tenues « sport » composées à l’envi jouent la carte du pratique.
Au siècle précédent, c’étaient les pantalons rayés qui tenaient ce rôle. Les gens aisés recouraient aux rayures noires et grises que l’on porte encore avec la jaquette alors que les moins fortunés appréciaient le coutil. Sous l’ère victorienne, pieds-de-poule et fins carreaux étaient aussi en vogue. La hiérarchisation du vestiaire masculin dans l’entre-deux-guerres, basée sur le costume formel d’un côté et les vêtements plus décontractés de l’autre, impose le pantalon gris comme base de composition pour les tenues informelles. Suivant la saison, la matière change. Pour les trois quarts de l’année, le pantalon de flanelle est inévitable. Pensons à Fred Astaire. Jusqu’aux années 1990, la matière grattait beaucoup. Grâce aux drapiers italiens, elle est maintenant aussi douce que le cachemire. Sinon, un sergé tout simple ou un whipcord robuste feront très bien l’affaire. Pour la saison chaude, le pantalon gris peut être coupé dans une laine sergée fine ou dans une toile, qui laisse plus facilement passer l’air. L’esprit visuel est le même. Attention, le coton tient peu cette teinture grise et ressort vite terne. Le coloris incontournable est le gris moyen dit aussi gris souris. Les messieurs plus âgés préfèrent souvent le gris anthracite, très convenable et discret. Et les jeunes adorent le gris clair, qui oblige à des accords plus étudiés. L’alpha et l’oméga de toute penderie qui se respecte.
Pensons à Fred Astaire