Le tableau de bord de... Les Compagnons du devoir
Nous voulons aller encore plus loin », lance Jean-Claude Bellanger, secrétaire général de l’association des Compagnons du devoir, qui organise, les 16 et 17 mars, les Rendez-vous d’avenir pour faire découvrir ses différentes filières. « Depuis des siècles, à travers le Tour de France, nous avons fait rimer la mobilité des “hommes de métiers” avec la transmission des savoirs. Cette tradition qui perdure sous sa forme initiale est aussi intégrée au programme universitaire européen Erasmus. » L’association, dont l’antenne de Tours devait recevoir la visite d’Emmanuel Macron le 14 mars, veut doubler son nombre d’apprentis d’ici à 2022. Depuis 2017, elle expérimente aussi « l’apprentissage par immersion en entreprise » (Appie). « Une initiative qui propose de former à un métier via une intégration dans une structure professionnelle », explique Jean-Claude Bellanger. Un contrat d’apprentissage de deux ans encadre ce dispositif qui vise à faciliter l’insertion des jeunes sur le marché du travail grâce à une formation qui se fait à plus de 90 % en situation réelle. Six séquences en centre de formation d’apprentis (CFA) permettent ensuite l’harmonisation et la consolidation des compétences. Pour éviter à tout prix le décrochage, véritable bête noire des formateurs, tout commence par une période de transition de deux semaines entre le monde scolaire et celui de l’entreprise. Une approche soutenue par Muriel Pénicaud, ministre du Travail, venue inaugurer la Maison des Compagnons du devoir, sur le campus universitaire de Champs-sur-Marne, le mois dernier. CYRIL HOFSTEIN