Journée hip-hop à la salle des fêtes
Samedi, la salle des fêtes s’est transformée en piste de danse où des jeunes de 4 à 17 ans se sont affrontés sur des rythmes effrénés.
Plongée dans une semi-obscurité, la salle des fêtes Edmond-Lemoine ressemblait, samedi après-midi, à une boîte de nuit. Les sons qui jaillissaient des enceintes étaient rythmés et saccadés, et les jeunes en exhibition sur la piste, parfois tête en bas et jambes en l’air, exécutaient des pas de danse à vous donner le tournis. Il s’agissait de breakdance, l’une des expressions artistiques de la culture hip-hop apparue à New York dans les années 1970. Stefan Marinkovic, président de l’association gasnytoise Artist2Talent et organisateur des festivités, nous en décrit le déroulement : « Le coeur de l’événement, ce sont les battles : des jeunes de 4 à 17 ans vont s’affronter sur le dancefloor. Ensuite, ont lieu différents ateliers hip-hop, comme le beatbox, le rap, le graffiti et le DJing, pour en donner les bases à chacun. »
Ces jeunes étaient venus de Gasny, Vernon mais aussi du Vald’Oise et de Seine-Maritime. Voici comment les présélections se sont déroulées : sur la cinquantaine de danseurs en lice, le jury, composé de trois membres, en a choisi seize qui se sont ensuite affrontés lors des duels.
Fair-play d’abord
Huitièmes de finale, quarts, demis et finale, on se serait cru à The Voice ou dans une vraie compétition sportive. D’ailleurs, la discipline fera partie des sports additionnels aux JO de Paris. Tous rivalisaient de mouvements syncopés et de postures acrobatiques sous les encouragements de leurs parents et amis. Des duels si acharnés que le jury devait parfois insister auprès du perdant pour qu’il daigne serrer la main de son vainqueur. Geste indispensable car le fair-play est l’une des vertus cardinales de la culture hip-hop. Le gagnant remportait 300 euros, le deuxième un bon d’achat de 50 euros à la Grande Récré.