Accusé d’avoir violé sa belle-fille de 6 ans, il a été condamné
Accusé d’avoir violé une fillette de 6 ans, un homme a été condamné à huit ans de prison par la Cour criminelle de la Loire-Atlantique, à Nantes, vendredi 5 juillet. Récit.
La Cour criminelle de LoireAtlantique a condamné un homme, vendredi 5 juillet, pour avoir violé sa belle-fille alors âgée de 6 ans, dans leur maison familiale du nord de la Loire-Atlantique, relate l’agence PressPepper.
C’est la mère de la fillette - qui a déménagé seule à SaintBrevin-les-Pins après les faits qui avait lancé l’alerte: depuis quelque temps, elle avait remarqué que sa fille avait «un peu changé ». Et pour cause : entre novembre 2022 et janvier 2023, son compagnon lui avait effectivement imposé des « rapports sexuels ».
Sur le canapé ou dans la chambre conjugale
Les enquêteurs ont pu établir qu’il lui avait fait subir «au moins trois agressions sexuelles, deux pénétrations digitales », mais aussi « des attouchements, des caresses sur les fesses et sur le sexe», parfois «sur le canapé», mais aussi «dans la chambre conjugale ».
La fillette, suivie un temps dans un centre médico-psychologique (CMP), a indiqué avoir subi des attouchements, l’homme lui aurait aussi demandé de le caresser. Entendu en garde-àvue, l’accusé avait rapidement reconnu les faits - même s’il avait un temps tenté de les minimiser en évoquant une hypothétique « responsabilité » de la fillette, qui serait «venue vers lui pour l’embrasser ».
La mère de l’enfant avait été « anéantie » ultérieurement «par les investigations», a-til été dit au cours des débats: cette quinquagénaire a été « choquée » que sa fille fasse l’objet d’une « information préoccupante » de la part des services sociaux.
« Je culpabilise », a dit la maman
«Déjà que je culpabilise d’avoir mis cet être dans la vie de ma fille… La justice ne m’a pas aidée, a-t-elle confié ce jeudi 4 juillet 2024 à la barre de la Cour criminelle.
J’en suis venue à regretter d’avoir porté plainte et de ne pas m’être fait justice moimême. »
Cette habitante de Saint-Brevin-les-Pins avait en fait connu l’accusé «sur un site de rencontres » en 2019 et avait eu
«un coup de foudre» pour lui en raison notamment de sa
« gentillesse ».
Un «comportement inadapté voire dangereux auprès des enfants»
Mais elle s’était finalement « lassée » de cet homme « trop gentil » à la longue et n’entretenait plus de relations sexuelles avec lui.
Comme dans un « jeu de substitution », il avait ainsi « assouvi ses propres pulsions de nature sexuelle », a grincé l’avocat général lors de ses réquisitions vendredi 5 juillet devant la Cour criminelle de Loire-Atlantique. Mais ce « comportement inadapté voire dangereux auprès des enfants » - selon les termes des experts - était d’autant plus inquiétant que l’accusé avait «la conviction de ne pas avoir traumatisé » sa victime.
Dans ces conditions, le représentant du parquet avait requis dix ans d’emprisonnement à son encontre.
Un «début de prise de conscience», selon son avocate
Pour Me Marie-Emmanuelle Beloncle, l’avocate de la défense, son client s’est surtout « voilé la face sur l’agresseur qu’il était ». Mais elle avait aussi souligné le « début de prise de conscience de ce qu’il a fait, et de ce qu’il est» pour solliciter l’indulgence des cinq juges professionnels. Et il « le regrette amèrement », a-t-elle assuré à la barre.
La Cour criminelle de Loire-Atlantique a finalement condamné l’accusé à huit ans d’emprisonnement.
L’homme aura désormais interdiction définitive d’exercer une activité «en contact régulier avec les mineurs» et sera inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). Sur le plan civil, il devra verser 15 000 € à sa jeune victime, 3 000 € à sa mère et 2 000 € à son père.