Le Courrier des Yvelines (Saint-Germain-en-Laye)
La FCPE inquiète du retour à la semaine de quatre jours
C’est acté, les écoles publiques de Sartrouville reviendront à la semaine de quatre jours à la rentrée. Une décision votée en conseil d’école et en accord avec l’éducation nationale. Les élèves auront donc cours les lundis, mardi, jeudi et vendredi, de 8 h 30 à 11 h 30 et de 13 h 30 à 16 h 30. L’accueil périscolaire sera assuré les jours scolaires de 7 h 15 à 8 h 30 et de 16 h 30 à 19h.
« Un retour précipité »
Cette réorganisation ne plaît pas à tout le monde. La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) juge le retour à la semaine de quatre jours dès la rentrée 2017 « précipité, contraignant et biaisé ». Odile Couturier, secrétaire du conseil local FCPE des écoles primaires estime qu’« il n’y a pas eu de temps suffisant pour mener des débats et des consultations pertinentes ».
Une réunion avait été menée entre les représentants des parents d’élèves (A.P.E.I, PEEP et FCPE) et des membres de la mairie sur la question du décret alors en préparation, permettant aux collectivités de décider de conserver la semaine de quatre jours et demi ou de repasser à quatre jours.
Francine Granie, l’adjointe chargée des affaires scolaires aurait alors affirmé que le délai était trop court pour repasser à la semaine de quatre jours à la rentrée 2017 et qu’il y aurait des consultations pendant l’année pour préparer la rentrée 2018. « Cela convenait à tout le monde, les trois représentants des parents d’élèves avaient alors confirmé qu’il n’y avait aucune urgence, et qu’aucun parent n’avait demandé à repasser à quatre jours dès la rentrée », affirme Odile Couturier.
Manque d’informations
Mais quelques semaines après, Francine Granie leur a adressé un courrier pour les informer que le maire était favorable à un retour à la semaine de quatre jours et qu’un vote aurait lieu dans les conseils d’école, avec la question suivante : « Pour ou contre un retour à la semaine de quatre jours, avec les horaires précédents, dès la rentrée ? ».
Le «pour» a été majoritaire mais la décision est biaisée selon Odile Coutier. « Les parents ne sont pas majoritaires dans les conseils d’école. Les parents n’ont pas été consultés dans leur majorité ».
À cela s’ajoute, toujours selon elle, le manque d’informations des parents. « Les parents d’enfants en maternelle n’ont jamais connu la semaine de quatre jours et demi, c’était donc difficile pour eux de se déterminer sans débat, indique Odile Couturier. Dans neuf écoles maternelles de Sartrouville, les représentants de parents d’élèves ne sont pas présents et n’ont donc pas pu communiquer sur le sujet. Ceux qui ont participé au conseil d’école n’étaient pas au courant qu’ils devraient voter. Cela s’est fait à marche forcée. »
Pierre Fond, le maire de Sartrouville, a toujours été opposé à la réforme des rythmes scolaire et, pour la mairie, ce retour à la semaine de quatre jours représente une économie de coûts. « On ne change pas tout, on revient juste au dispositif qui existait avant la réforme, explique l’édile. Notre prestataire pour l’accueil périscolaire et de loisirs nous a confirmé qu’il ne voyait pas d’obstacles à rouvrir ses accueils de loisirs le mercredi à la journée comme précédemment, soit de 7 h 15 à 19h ».
Malgré les réticences de la FCPE, les écoliers reprendront donc le chemin de l’école pour quatre jours par semaine à la rentrée.