Des potagers écologiques et collaboratifs dans le Mantois
Des jardins bio à destination du grand public vont s’implanter dans plusieurs villes du Mantois. Le projet est porté par une association de Sailly.
L’agriculture biologique et le partage pour redonner vie aux friches et transformer les quartiers. C’est dans cet esprit que l’association Savoir écologique et valorisation environnementale (Seve), installée à Sailly, vient de lancer son concept de « jardins
humains ». Le projet séduit déjà du Vexin au Mantois. Il verra le jour à Mantes-la-Jolie, Guernes et Villers-en-Arthie (95), d’ici le printemps prochain.
Municipalités et bailleurs vont mettre des terrains à disposition des particuliers, sur le principe du volontariat, pour y faire pousser fruits et légumes, selon des méthodes traditionnelles, respectueuses de l’environnement. « Cela passera notamment par la permaculture, c’est-àdire un système autonome en eau, explique Charles Peyrouty, le coordinateur de l’association, qui sera chargée de la gestion des sites, par le biais d’une convention. Nous allons créer des réservoirs de biodiversité dans le Mantois. »
Au contraire des jardins familiaux, les parcelles ne seront pas découpées en jardinets privatisés. Tout le monde travaillera au sein d’un espace commun, propice à l’échange de conseils et d’idées. Un tiers de la récolte sera donné aux populations locales dans le besoin. Les participants se partageront le reste. « On veut offrir un accès libre à une nourriture saine », précise le coordinateur.
« Réservoir de biodiversité »
Chaque jardin sera « à
l’image » de ceux qui l’entretiennent. Ces « éco-jardiniers » auront le choix des espèces cultivées et de l’organisation de l’espace. L’association leur apportera surtout un appui technique, durant trois ans. « Ensuite, ils pourront travailler en autonomie », estime le coordinateur du projet. Avant de mettre les mains dans la terre, plusieurs réunions seront organisées avec les volontaires pour définir à quoi ressemblera leur futur jardin. « Notre rôle est de donner des conseils et des méthodes adaptées aux spécificités des
terrains », indique Zac, autre membre de l’association. La Seve fournira aussi des graines et des boutures provenant de la ferme de la Cure, siège de l’association.
Le projet aura aussi une dimension « pédagogique »,à travers l’organisation d’ateliers avec les élèves des écoles voisines des terrains. L’association envisage aussi de pouvoir travailler autour de « l’acceptation de la différence », en initiant des personnes handicapées au jardinage. « La biodiversité sera en trame de fond, l’humain au premier plan », ajoute Charles Peyrouty.
À Mantes-la-Jolie, quatre créations de jardins sont prévues, dans différents quartiers de la ville, selon la Seve (la ville n’a pas souhaité communiquer sur le sujet ndlr). À Villers-enArthie, la municipalité a attribué une parcelle de 5 000 m2 aux activités de l’association. À Guernes, c’est un terrain en bord de Seine qui pourrait se transformer en potager collaboratif bio. « Cela évite aux communes l’entretien, contraignant, d’un terrain vague », souligne le coordinateur.
Dans les quartiers de Mantes