Socialistes et Écologistes veulent faciliter l’intégration des migrants
Dénonçant les freins administratifs, le groupe Socialiste et Écologiste du Département du Lot, entend sensibiliser élus et population à l’intégration des étrangers.
La CIMADE, Lot pour Toit, le CEIIS, Jamais sans Toit, Soliha, A- Migrants, OQTF : autant d’associations d’accueil lotoises des étrangers qui ont répondu lundi 27 novembre, à l’appel du groupe Socialiste et Écologiste du Conseil Départemental du Lot. Gaëligue Jos, sa présidente, était à l’initiative de cette rencontre avec l’ensemble des élus du groupe.
Le groupe fustige les freins administratifs
Depuis plusieurs mois le Groupe Socialiste et Écologiste travaille avec les associations pour comprendre comment s’organise l’accueil des étrangers dans le Lot. Demandeurs d’asile, réfugiés, personnes sans papiers ou encore mineurs non accompagnés, toutes et tous ont à surmonter des obstacles qui ne sont pas que matériels : les structures d’accueil témoignent unanimement des freins administratifs rencontrés. Reposant pour l’essentiel sur le bénévolat, ces associations remplissent une mission indispensable dans l’accueil des étrangers. Elles déplorent le poids considérable des préjugés négatifs à l’égard des étrangers, alors même qu’est rarement mis en avant leur apport bénéfique à l’économie de nos territoires.
Sensibiliser élus et population au sort des personnes migrantes
« C’est important que les associations aident à déconstruire les fantasmes et redonner la juste proportion des réalités » souligne JeanMarc Vayssouze-Faure, présent lors de la rencontre. En plein débat sur la loi immigration, examinée en ce moment au Parlement, le sénateur socialiste du Lot se montre inquiet sur le durcissement de la législation et la remise en cause de l’Aide Médicale d’Etat ( AME). « On porte atteinte au droit du sol ! » alerte-t-il.
La députée Huguette Tiegna, représentée lors de ces échanges, se montre également attentive au sujet. Saisir l’occasion de sensibiliser les élus, et à travers eux la population au sort des personnes migrantes était pour les associations d’accueil un des enjeux de la journée. Le témoignage d’Éliane Lavergne, maire de Latronquière, a ainsi mis en lumière le fait que, sans un nombre suffisant de bénévoles, les municipalités seraient incapables d’assurer seules l’accueil des réfugiés, comme ce fut le cas dans sa commune.
Faciliter l’intégration des étrangers dans notre département
Enfin le témoignage d’Aliou, jeune homme qui a dû quitter la Guinée il y a deux ans, a illustré de manière concrète et sensible, les difficultés mais aussi les opportunités de parcours des migrants. Aujourd’hui en apprentissage dans le Lot, grâce à un dispositif qui intègre à la fois un contrat d’hébergement temporaire et un contrat de travail, Aliou voit s’ouvrir des perspectives d’intégration en France, après un long périple à travers de nombreux pays. « C’est la parfaite illustration que, quand on fait travailler ensemble tous les acteurs, ça donne des résultats » remarque Gaëligue Jos. Comme une invitation à poursuivre les échanges lors de prochaines rencontres entre les associations et les élus. Déconstruire les préjugés, apporter des éléments factuels, sortir des caricatures en encourageant les synergies, pour faciliter l’intégration des étrangers dans notre département, tel est l’objectif partagé par l’ensemble des intervenants. Avec, à la clé, une question, posée par les associations : en matière d’accueil des étrangers, « que veut le Lot ? Que veulent les Lotois ? ». Les échanges très denses amèneront à l’organisation d’une seconde journée pour approfondir certains sujets, en associant les parlementaires volontaires.
F. P.
L’Association de la Défense de la Gare d’Assier et de Promotion du Rail organise un rassemblement le samedi 16 décembre à 13 h 30 à la gare de Gramat pour demander son maintien. « Nous apprenons par les cheminots que la gare de Gramat va subir sous peu de grosses modifications pouvant entraîner à court terme une fermeture définitive. En effet, l’agent actuellement titulaire du poste va être affecté sur une autre gare du secteur par manque de personnel, la gare de Gramat sera donc vidée de tout personnel SNCF et ce à compter du 1er janvier 2024. Depuis déjà de nombreuses années, la gare de Gramat subit régulièrement des fermetures intempestives, toujours par manque de personnel. »