Le projet de contournement divise la population
La commune envisage de modifier la voirie aux abords de la mairie. Le projet fait partie de l’aménagement du coeur de village, qui entre dans sa troisième tranche. Des problèmes rencontrés lors des précédents travaux ont un peu modifié la teneur de cette dernière tranche.
C’est pourquoi des tests de contournements ont été effectués au printemps 2015 pendant quelques mois. En même temps, un cahier de doléances a été ouvert à la mairie et mis à la disposition des habitants pendant deux mois, un affichage ayant assuré sa présence. Une réunion publique avait même eu lieu.
Le projet, s’appuyant sur de nombreuses remarques concernant la sécurité, modifie la circulation : le rond-point sera supprimé, le trafic passera à droite de la mairie pour rejoindre la route de Montcabrier, la chaussée devant le restaurant sera fermée à la circulation, laissant la place à une terrasse accueillant les clients, le parvis devant la mairie gagnera en surface pour le marché du samedi, l’escalier derrière la mairie sera en partie déplacé sur le côté pour des raisons de sécurité (il dépasserait trop sur la nouvelle chaussée). À la place, des plateaux transversaux seront créés, permettant une circulation à moins de 30 km/h. Les parkings seront aménagés côté monument et sur la place de la mairie, une borne de recharge pour véhicules électriques y sera installée.
Didier Rottier, ancien élu de la commune, conteste ce projet qui n’inclut pas l’aménagement des ruelles qui était initialement prévu. L’enquête publique n’a obtenu qu’une cinquantaine de réponses, ce qui n’est pas représentatif de la population, pas assez informée, selon lui. Didier Rottier dit que le résultat n’est d’ailleurs toujours pas connu. Des pressions exercées sur les commerçants semblent avoir choqué. Pour Didier Rottier, le déplacement de l’escalier de la mairie est une hérésie, ainsi que le nouveau tracé de la RD58. Il assure que le nombre de places de parking sera restreint et pénalisera commerces, médecin et associations. De plus, ce projet est considéré comme fort coûteux et les signataires craignent une augmentation de leurs impôts. Une pétition a donc été lancée et a recueilli quelque 520 signatures, de résidents et non résidents, plus une soixantaine de sympathisants extérieurs. Elle a été remise à la mairie ces jours derniers et inclut une proposition de référendum.
Joséfa Ruiz, maire de la commune, s’en explique. Pour elle, la démarche d’information a été respectée, la communication assurée. Le projet a tenu compte des remarques de sécurité, et s’inscrit dans une volonté de s’adapter aux normes et à l’évolution des pratiques, d’embellissement du village et d’un meilleur accès aux commerces. Le projet a reçu l’aval de la Préfecture, qui le dit cohérent. Le financement passe aussi par la demande de subvention DETR (25 % du projet) ; le dossier sera déposé avant le mois de décembre. Joséfa Ruiz est consciente de l’inquiétude des gens, et de la capacité financière de sa commune ; elle dit que sans cette subvention, le projet sera difficilement réalisable. Il faudra attendre la réponse officielle en mai 2018 prochain. Une autre réunion publique sera alors organisée. En attendant, elle souhaite que les esprits se calment, pour que le village retrouve sa sérénité et sa bonne entente. Elle assure qu’elle reste à l’entière disposition de toutes les personnes qui souhaitent la rencontrer. À suivre donc.