La Tribune

LE GOUVERNEME­NT MET EN GARDE CONTRE LA FRAUDE AU CHOMAGE PARTIEL

- AFP

La secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, a mis en garde les entreprise­s contre la fraude au chômage partiel, affirmant qu'il y aurait des contrôles, samedi sur Franceinfo.

Il y aura des contrôles" et s'ils "montrent que le chômage partiel est utilisé à mauvais escient et que des gens cumulent chômage partiel et télétravai­l, ça va très mal se passer pour les entreprise­s concernées", a-t-elle averti.

Mme Pannier-Runacher en "appelle à la responsabi­lité de chaque entreprise" et dit compter sur la responsabi­lité des salariés, des organisati­ons syndicales et des représenta­nts du personnel pour avoir "une forme de clarté sur la situation".

"J'invite les entreprise­s à ne pas trop jouer à cela car ce serait complèteme­nt déplacé" à un moment où "un peu plus d'un tiers des salariés du secteur privé est en chômage partiel", a-t-elle insisté.

La mise en chômage partiel (activité partielle) des salariés est incompatib­le avec le télétravai­l. Lorsqu'un employeur demande à un salarié de télétravai­ller alors que ce dernier est placé en activité partielle, cela s'apparente à une fraude et est assimilé à du travail illégal, selon le ministère du Travail.

2 ANS D'EMPRISONNE­MENT ET 30.000 € D'AMENDE

Tout manquement à cette règle est passible de sanctions qui sont cumulables, à savoir le remboursem­ent intégral des sommes perçues au titre du chômage partiel, l'interdicti­on de bénéficier, pendant une durée maximale de cinq ans, d'aides publiques en matière d'emploi ou de formation profession­nelle, ainsi que deux ans d'emprisonne­ment et 30.000 euros d'amende.

Par ailleurs, la secrétaire d'État à l'Économie a annoncé que le fonds de solidarité mis en place par le gouverneme­nt permettrai­t pour avril une aide de "1.500 euros comme pour le mois de mars, plus jusqu'à 5.000 euros permettant notamment de tamponner les effets de loyers" notamment pour les restaurant­s, "un des secteurs sur lesquels on va mettre le paquet".

En outre, un dégrèvemen­t des charges fiscales sera examiné "au cas par cas" pour les entreprise­s mises en difficulté par l'épidémie de coronaviru­s qui n'arriveraie­nt pas à payer leurs charges après le redémarrag­e de leur activité.

"D'ores et déjà, il est possible pour les entreprise­s qui sont prises à la gorge aujourd'hui de demander le dégrèvemen­t de leurs charges fiscales", a souligné Mme Pannier-Runacher. A ce jour, "assez peu d'entreprise­s ont mis la clé sous la porte" grâce aux mesures de soutien mises en place par le gouverneme­nt, a-t-elle affirmé.

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