EIFFAGE, POMA ET LA RATP VEULENT FAIRE CIRCULER PLUS DE TELEPHERIQUES EN VILLE
Le numéro trois du BTP, le transporteur par câble et l'opérateur francilien ont travaillé pendant trois ans afin de proposer un téléphérique prêt à être installé en deux ans maximum. Le métro aérien, c'est has-been. Demain, le voyageur métropolitain circulera en cabine suspendue à un câble. C'est du moins le souhait du BTPiste Eiffage, du transporteur Poma et de la RATP. Ces grands groupes partagent en effet la même ambition : devenir les leaders de la mobilité écologique et connectée ainsi que les partenaires des villes intelligentes. Concrètement, leurs cabines automatiques sont conçues pour transporter 3.600 à 4.500 voyageurs par heure, soit 50.000 par jour. Elles pourront prendre des virages à 45° sans infrastructure supplémentaire et donc « slalomer » entre les bâtiments. L'emprise au sol des poteaux équivaudra d'ailleurs au diamètre d'un rond-point de 7,5 mètres. Les stations occuperont, elles, une surface de 25 m² maximum. Les trois partenaires ont travaillé ensemble pendant trois ans. Elles ont également collaboré avec des laboratoires pour que l'acoustique soit très basse ainsi qu'avec des startups qui intègrent la possibilité que les vitres se foncent lorsque les cabines passent devant les immeubles afin de préserver l'intimité de ses habitants. C'est pourquoi la pédégère de la RATP est convaincue que le « frein » de l'acceptabilité sociale va être « déverrouillé » et même « révolutionné ». « Nous avons pensé à tout ce qui pouvait être facteur de blocages », assure ainsi Catherine Guillouard.