ENSEIGNER LE PLURALISME EN ECONOMIE: POUR UN DIALOGUE ECLAIRE
Science dure ou science sociale, toutes les démarches méthodologiques qui permettent d'avancer dans la compréhension du monde qui nous entoure et qui aident à formuler des décisions pertinentes sont utiles, dès lors qu'elles sont rigoureuses et empreintes d'honnêteté intellectuelle. Par Céline Soulas et Christine Sinapi, Professeurs au Groupe ESC Dijon-Bourgogne Qui n'a entendu parler de la polémique liée à la sortie du livre de Pierre Cahuc et André Zylberberg ? (1) À défaut de trancher une controverse scientifique déjà ancienne, les deux auteurs ont remis au coeur du débat la défense du pluralisme en économie. En témoignent les échanges suscités au sein de la communauté scientifique (2) ou la tribune cosignée par des journalistes économiques de tous bords (3).
TOUT SERAIT PLUS SIMPLE SI L'ÉCONOMIE ÉTAIT UNE SCIENCE DURE
Les économistes aimeraient croire que l'économie est une science dure, telle la physique ou la biologie. Tout serait plus simple sans doute. Notre propos n'est pas ici de prendre position quant à ce que les sciences économiques sont ou devraient être. Nous sommes chacune signataire du Manifeste des Économistes Atterrés (4). À ce titre, les Atterrés prennent position de manière suffisamment claire sur le fond du débat méthodologique pour que nous considérions notre position théorique représentée.