L'ACCORD SUR LE NUCLEAIRE SIGNE LE RETOUR DE L'IRAN SUR LA SCENE DES NATIONS
Le patron de l'AIEA est attendu ce dimanche à Téhéran alors qu'entre en vigueur l'accord certifiant que le programme nucléaire iranien est pacifique. La levée des sanctions va permettre aux entreprises de revenir investir dans le pays. Mais l'accord soulève des inquiétudes multiples : Israël a réaffirmé que l'Iran n'a pas renoncé à ses ambitions dans le nucléaire militaire et les pays du Golfe, dont les bourses plongent, s'inquiètent des conséquences sur les cours du pétrole, en chute libre et sur les tensions géopolitiques dans la région, alors que se dessine un rapprochement entre les Etats-Unis et l'Iran chiite. Le président Hassan Rohani a salué dimanche l'ouverture d'une "nouvelle page" entre l'Iran et le monde, après l'entrée en vigueur de l'accord nucléaire historique et la levée des sanctions internationales imposées pendant des années à son pays. Cet accord, conclu en juillet avec les grandes puissances, est entré en vigueur samedi après que l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), dont le chef Yukiya Amano est attendu dimanche à Téhéran, a certifié que l'Iran avait respecté ses obligations visant à garantir la nature strictement pacifique de son programme nucléaire. Simultanément, Téhéran et Washington qui ont amorcé un rapprochement à la faveur de l'accord, ont annoncé la libération de quatre Irano-américains détenus en Iran, dont le journaliste du Washington Post Jason Rezaian, en échange de sept Iraniens détenus aux Etats-Unis. Les IranoAméricains n'avaient néanmoins pas encore quitté dimanche matin le territoire iranien.