La République de Seine-et-Marne (Édition A-B)
La semaine en 5 news De nouvelles élections à Melz-sur-Seine les 1. 25 juin et 2 juillet
Après quatre démissions depuis le début du mandat en 2014, l’équipe municipale doit procéder à une élection partielle pour reconstituer un conseil municipal de 11 élus. Quatre postes sont à pourvoir. Le malaise semble pesant au sein de l’équipe en place.
Avec 378 habitants, la commune de Melz-sur-Seine est en train de vivre des jours mouvementés dans sa vie municipale. A 50 ans, Jean-Pierre Rocipon, maire depuis 2014, en est à son troisième mandat d’élu après avoir été conseiller municipal de Claude Delagneau, puis 2e adjoint de Patrice Boudignat à partir de 2008, ne s’attendait certainement pas à vivre un premier mandat de maire aussi compliqué.
Le rôle de la sous-préfète
Fin mars, il décide donc de donner sa démission : « Il y a beaucoup de tensions au sein du conseil municipal qui rendaient cela impossible à gérer » , explique l’élu. Dans sa démission, le suivent son 2e adjoint, Hervé Mandon et les conseillers municipaux Gérard Leymann et Mélanie Champagna. Elles s’ajoutent à celles déjà
actés d’Aurore Stibler, en 2015, pour raisons professionnelles, et de Bernard Lefebvre en 2016 pour cause de déménagement. Une démission sur laquelle il est revenu après un échange avec la sous-préfète Laura Reynaud : « On a longuement discuté et cela m’a fait du bien » , indique l’élu. Du côté de la sous-préfecture, on indique « On réalise de l’écoute et du conseil auprès des élus. Le simple fait d’écouter les élus peut les aider » .
Pétition
Un échange qui l’a ainsi incité à revenir sur sa décision, ainsi qu’une pétition des habitants ayant recueilli quelque 200 signatures pour son maintien en poste : « Une initiative qui a aussi beaucoup compté dans ma réflexion » . Toutefois, avec ce changement d’avis, seul Hervé Mandon a pu maintenir sa place en tant qu’élu. Simples conseillers municipaux, Mélanie Champagna et Gérard Leymann n’ont pu réintégrer le conseil municipal. Une situation qui laisse le conseil à 7 élus au lieu de 11. C’est pour cette raison que les dimanches 25 juin et 2 juillet, les Melziens sont appelés à voter pour quatre nouveaux conseillers. Les candidatures devront être déposées avant le mardi 6 juin.
Gestion et élection 2014 en cause
Du côté de l’« opposition », qui représente actuellement cinq élus sur sept, menés par Frédéric Eyma, 1er adjoint et Suzan Badin, on indique « vouloir travailler avec Jean-Pierre Rocipon » tout en mettant en doute sa gestion des employés. Elément identifié comme l’un des points de départ de la contestation après le refus des élus de voter l’embauche d’un employé communal supplémentaire. Un point
qui s’ajoute au fait que Suzan Badin était initialement la tête de liste lors des élections de 2014. Non élu au premier tour, il avait dû passer par le second tour pour intégrer l’équipe municipale, compliquant ainsi sa possibilité d’être maire. Un point sur lequel les deux partis sont d’accord.
Election
Concernant les élections à venir Jean- Pierre Rocipon est partisan de la mise en place d’une liste fermée. Position que ne partagent pas Frédéric Eyma et Suzan Badin, partisans d’une liste ouverte. « Si ce sont des listes fermées, cela peut représenter des conflits à venir » , confie Frédéric Eyma qui n’exclue pas, en fonction du résultat des urnes, de donner sa démission, tout comme Suzan Badin. Rendez- vous le 6 juin pour connaître les candidats.