La Marne (édition Meaux)

Le retour de la taxe sur les ordures ménagères

La situation financière la communauté de communes de Plaines et Monts de France (CCPMF) était délicate depuis deux ans. Pour pouvoir arriver à l’équilibre, la CCPMF a décidé de remettre au goût du jour la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

- Pierre Veillé

Suite à la scission de 2016, la communauté de communes de Plaines et Monts de France était en déséquilib­re budgétaire. « Nous avions un déséquilib­re de 3 millions d’euros par an depuis 2016. On a tenu deux ans. Si on continuait comme ça, en 2019 on mettait la clef sous la porte », explique JeanLouis Durand, président de la communauté de communes.

Pour pouvoir faire face à ce déséquilib­re, il a annoncé le retour de la taxe des enlèvement­s d’ordures ménagères sur les vingt communes du territoire. « Elle nous rapportera 3 millions d’euros par an. Elle permettra d’avoir un budget à l’équilibre sans puiser dans notre excédent budgétaire », explique le président.

Pour l’heure, aucun taux n’a été fixé. Si la taxe d’enlèvement fait son retour, Jean-Louis Durand affirme que la « fiscalité du foncier bâti et non bâti sera abaissée au taux de 2016 ».

Équilibrer pour exister

Il reste encore 4 millions d’euros d’excédent dans les caisses de la communauté de communes. Pas question de renflouer les comptes indéfinime­nt : « L’année 2018 sera l’année de l’équilibre budgétaire pour préserver la pérennité de la collectivi­té ».

Face aux mastodonte­s Roissy-Pays-de-France et la communauté d’agglomérat­ion du Pays de Meaux, Plaines et Monts de France était menacée dans son intégrité. Retrouver l’équilibre budgétaire permettrai­t ainsi à la communauté de communes d’exister et de ne pas se faire avaler par ses deux voisines. « On était dans la position de ceux qu’il fallait sauver. Si le budget est à l’équilibre on n’a plus besoin de rien. On est autonome. »

Une autonomie retrouvée qui pourrait trouver sa place dans le Groupement Intérêt Public (GIP) proposé par Jean-François Copé face au Grand Paris ? « Il pourrait nous conduire à faire une grande communauté d’agglomérat­ion mais il faut que chacun respecte l’autre. »

Grace à son excédent budgétaire, la communauté de communes va pouvoir investir dans plusieurs projets. Une ou deux microcrèch­es vont être ouvertes sur le territoire. « Il y aura une vingtaine de berceaux. On ne sait pas encore où elles seront installées », explique le président.

Réinvestir

Le gros chantier de l’année sera la constructi­on d’un centre technique intercommu­nal à Dammartin-en-Goële. « Il sera construit sur un terrain entre le centre de secours et le lycée Charles de Gaulle. La constructi­on de centre coûtera 1,9 million d’euros », précise Jean-Louis Durand.

La communauté de communes va devoir aussi rénover quatre stations d’épuration sur son territoire. Une étude pour refaire celle d’Oissery est d’ores et déjà en cours. Pour l’heure, l’aire d’accueil des gens du voyage se fera à Saint-Pathus même si « rien n’est gravé dans le marbre ». Un demande de subvention va être lancée pour pouvoir la financer.

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