Syndrome du bébé secoué : des conséquences dramatiques
Face aux cris de leur bébé, certains parents commettent l’irréparable en le secouant. En effet, les conséquences de cet acte peuvent être graves et les séquelles irréversibles. Explications.
Chaque année, environ 200 enfants seraient victimes du syndrome du bébé secoué. Les conséquences peuvent être très graves pour la victime et entraîner des séquelles neurologiques irréversibles. « Ce traumatisme crânien infligé survient lorsqu’un adulte, un homme dans 7 cas sur 10, secoue un bébé par exaspération ou épuisement face à des pleurs qui ne se calment pas », détaille la Haute Autorité de Santé. Avant de poursuivre : « Le secouement concerne des nourrissons de moins de 1 an, et de moins de 6 mois dans la majorité des cas ».
A cause des secousses, le cerveau frappe la paroi du crâne. Un phénomène qui engendre des saignements et des hématomes. Pour faciliter le diagnostic, des chercheurs américains ont travaillé pour mettre au point un test sanguin à pratiquer sur les nourrissons. Il permettrait de détecter les conséquences du syndrome du bébé secoué. Ainsi, ce test aiderait à identifier rapidement la conséquence de ce traumatisme : une hémorragie intracrânienne aiguë. Ces résultats ont été publiés dans la revue scientifique Jama Pediatrics.
Une efficacité à 90 %
Ce test, baptisé BIBIS, combine trois biomarqueurs. De plus, il mesure le niveau d’hémoglobine c’est-à-dire le niveau de cette protéine chargée de porter l’oxygène dans le sang. Et le résultat est prometteur puisque dans 90 % des cas, sur un panel de 599 enfants, les cas d’hémorragies intracrâniennes aiguës ont été détectées. Un diagnostic rapide qui permet de traiter rapidement les jeunes victimes. La Haute Autorité de Santé souligne que 10 à 40 % des bébés secoués meurent suite à ce traumatisme. La majorité des autres en conservent des séquelles à vie. Parmi elles : l’altération des capacités d’apprentissage, des difficultés intellectuelles, comportementales, visuelles, motrices…
Le secouement constitue une infraction pénale. Donc face à l’exaspération provoquée par les pleurs de son enfant, mieux vaut prendre les mesures nécessaires afin de ne pas commettre un acte regrettable qui mettrait sa vie en danger. Si votre colère monte, couchez votre enfant, sur le dos, dans son lit et fermer la porte. APEI-Actualités. Johanna
Amselem