La Marne (édition Marne-la-Vallée)

Où vivent les plus riches ?

Existe-il des villes de riches en Marne et Gondoire ? Des communes affichent-elles des taux de chômage à faire pâlir d’envie leurs voisines ? Les derniers chiffres de l’Insee brossent le portrait de la population résidant à Lagny-sur-Marne et ses alentour

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Revenus, taux de chômage, propriétai­res ou locataires… Quel est le niveau de vie des habitants de Lagny et des alentours ?

Préjugé ou réalité ? Certaines communes de Marne et Gondoire sont cataloguée­s comme étant des villes de riches et inaccessib­les. Lagny et ses alentours sont-ils réellement devenus des havres pour personnes argentées ? À partir des données de l’Insee, publiées le 12 octobre, le profil de l’intercommu­nalité de Marne et Gondoire se dessine et certains enseigneme­nts sont à tirer.

Idée reçue n° 1 :

Lagny-sur-Marne est une ville de riches

Certes, la commune surfe sur une image dorée grâce à ses belles maisons, ses bords de Marne et son charmant centre-ville. Néanmoins, Lagny-sur-Marne compte le taux de chômage des 15-64 ans le plus élevé (12,3* %) de toutes les communes de l’intercommu­nalité. Par ailleurs, elle affiche le plus grand nombre de personnes défavorisé­es avec un taux de pauvreté de 11,8* %. « Nous comptons entre 2 1 et 2 2 % de logements sociaux. C’est un parc ancien avec des loyers bas. Ils attirent donc une population plus pauvre », se justifie Pierre Tebaldini, directeur de cabinet. Les plus défavorisé­s vivent dans deux quartiers : Orly Parc et République.

De plus, les salaires de cette population baissent considérab­lement le revenu médian dans la commune : 22 781,30 € contre 23 511, 90 € à Bussy-Saint-Georges ou 24 491* € à Montévrain. Par ailleurs, seulement 70,2 % des ménages sont imposables, un record dans l’intercommu­nalité.

Idée reçue n° 2 :

Les plus fortunés sont regroupés dans les villages

Vrai. À en croire les chiffres de l’Insee, le surnom de Triangle d’or donné à Conches-surGondoir­e, Guermantes et

Gouvernes n’est pas complèteme­nt déconnecté de la réalité. En effet, ces trois villages sont toujours dans les premiers rangs quand on compare le revenu médian des foyers et le taux de propriétai­res de leur résidence principale bien que Bussy-Saint-Martin les talonne.

À Guermantes, le revenu médian s’élève à 31 985 €, le plus haut de Marne et Gondoire. Juste derrière, se place Gouvernes (30 996,70 €) puis Bussy-Saint-Martin (30 698,80 €) et enfin Conches-sur-Gondoire (30 402,70 €).

C’est également dans les villages qu’on trouve le taux de propriétai­res de leur résidence principale le plus important. À Lesches, plus de neuf habitants sur dix ont acheté leurs biens immobilier­s. À Conches-sur-Gondoire, ils sont 90 %, suivis de très près par Gouvernes et Guermantes. Dans les villages, les habitants investisse­nt donc dans la pierre qui reste abordable. En effet, le prix du mètre carré dans l’ancien s’échelonne entre 2 917 € (Chalifert) et 3 668 € (Jossigny), soit dans la fourchette moyenne de Marne et Gondoire (voir ci-contre).

Idée reçue n° 3 :

Montévrain et Bussy-Saint-Georges comptent peu de propriétai­res

Vrai. Les deux communes attirent une population jeune et dynamique qui habite dans des logements neufs. Selon l’Insee, seulement 43,8* % des habitants de Montévrain sont propriétai­res de leur résidence principale, le chiffre le plus faible de toute l’intercommu­nalité. « Nous avons quelques résidences privées ou sociales d’investisse­urs, donc des locations pour la majorité. La commune compte aussi un nombre important de T1/T2 , logements qui sont souvent loués par les occupants et achetés par des investisse­urs », explique la commune.

« Sur cent logements, on compte quarantequ­atre propriétai­res, quarante-trois locataires privés, onze locataires HLM, et un hébergemen­t à titre gratuit », détaille la mairie de Montévrain. Par ailleurs, en 2016, Montévrain comptait 19,2 % de logements sociaux. A contrario de Lagny, les loyers y sont élevés car « la majorité des logements sociaux aujourd’hui a été contingent­ée par le 1 % patronal. »

À Bussy-Saint-Georges, le nombre de propriétai­re ne dépasse pas la barre des 55* %. La mairie assure que les locations « se concrétise­nt par un achat » dans un second temps.

Florence Mallégol

* L’Insee a publié ces chiffres le 12 octobre 2017. Il s’agit de données datant de 2014. Certaines données ont évolué depuis notamment celles de Montévrain et de Bussy-Saint-Georges.

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©Beboy - Fotolia

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