La Gazette Val d'Oise

Un référendum sur la semaine de 4 jours

La mairie appelle les parents d’élèves à s’exprimer sur les rythmes scolaires. Le conseil municipal prendra sa décision le 12 février.

- Daniel CHOLLET

Alors, quatre jours, ou quatre jours et demi ? La classe le mercredi matin ou pas ? L’organisati­on des rythmes scolaires, pour la rentrée de septembre, se décide en ce moment, à Bessancour­t. La mairie, qui a organisé en amont « une vaste concertati­on », avec les acteurs de l’Éducation nationale, lance un référendum auprès des parents d’élèves.

Beaucoup de villes préfèrent les 4 jours

Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé que les maires seraient libres (après l’aval du Dasen) de continuer à appliquer la réforme ou d’opter pour la semaine à quatre jours.

L’été dernier, de nombreux maires ont choisi de revenir en arrière : Herblay, Cormeilles-enParisis, Montigny, Saint-Leula-Forêt, Ermont… Taverny et Franconvil­le ont pris un peu plus de temps mais ont fait le même choix.

Le maire (Lrem) de Bessancour­t, Jean-Christophe Poulet, lui, a toujours cru en cette réforme, adoptée dès 2013. « C’est la place de l’enfant que d’aller à l’école le matin car c’est le moment le plus propice aux apprentiss­ages. Cela se fait ainsi dans la plupart des pays d’Europe ». L’élu a même écrit un livre sur le sujet, L’échec de la réforme des rythmes scolaires. Mais, il dit comprendre que « vu comment a été organisée la réforme au niveau national, certains puissent vouloir revenir à la semaine des quatre jours ».

Une réforme, lancée par Vincent Peillon, qui « n’a pas été assumée, portée, réfléchie, par les ministres successifs. On l’abandonne sans en avoir fait le bilan ». Malgré des aides de l’État, elle a été jugée coûteuse, « alors que dans le même temps, l’État baissait ses dotations aux communes ».

Jean-Christophe Poulet ne souscrit pas à la critique sur la supposée fatigue. « Ce n’est pas d’aller à l’école qui fatigue les enfants ! C’est se coucher tard et aussi les écrans d’ordinateur­s. Mes arguments portent, mais je ne suis pas sûr que ça suffise. Je crois que les avis sont partagés. Les enseignant­s sont plutôt pour les quatre jours. Quoi qu’il en soit, j’accepterai le résultat du référendum et je suivrai l’avis majoritair­e ».

Vote au conseil municipal

Le référendum s’achèvera le 1er février. Un vote aura lieu ensuite dans les conseils d’écoles. Le conseil municipal, le 12 février, décidera. Les temps d’activités périscolai­res (Tap), « qui ont plu aux parents et enfants », comme les activités écologique­s (gestion d’un poulailler, d’une ruche, initiation à la permacultu­re, au compost) ne seront plus organisés gratuiteme­nt au sein de l’école, si le choix est fait de revenir aux quatre jours.

Ils se feront alors au centre de loisirs et seront payants, « inscrits dans le forfait. Dans tous les cas de figure, nous aurons à coeur d’avoir un projet éducatif très ambitieux. C’est l’intérêt de ce référendum.».

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Le maire ne croit pas que les enfants soient plus fatigués à cause de la classe du mercredi. Mais il lance une concertati­on pour demander l’avis des parents et il respectera le résultat du référendum(©PhotoPqr/La Dépêche du midi/David Becus)

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