Un référendum sur la semaine de 4 jours
La mairie appelle les parents d’élèves à s’exprimer sur les rythmes scolaires. Le conseil municipal prendra sa décision le 12 février.
Alors, quatre jours, ou quatre jours et demi ? La classe le mercredi matin ou pas ? L’organisation des rythmes scolaires, pour la rentrée de septembre, se décide en ce moment, à Bessancourt. La mairie, qui a organisé en amont « une vaste concertation », avec les acteurs de l’Éducation nationale, lance un référendum auprès des parents d’élèves.
Beaucoup de villes préfèrent les 4 jours
Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a décidé que les maires seraient libres (après l’aval du Dasen) de continuer à appliquer la réforme ou d’opter pour la semaine à quatre jours.
L’été dernier, de nombreux maires ont choisi de revenir en arrière : Herblay, Cormeilles-enParisis, Montigny, Saint-Leula-Forêt, Ermont… Taverny et Franconville ont pris un peu plus de temps mais ont fait le même choix.
Le maire (Lrem) de Bessancourt, Jean-Christophe Poulet, lui, a toujours cru en cette réforme, adoptée dès 2013. « C’est la place de l’enfant que d’aller à l’école le matin car c’est le moment le plus propice aux apprentissages. Cela se fait ainsi dans la plupart des pays d’Europe ». L’élu a même écrit un livre sur le sujet, L’échec de la réforme des rythmes scolaires. Mais, il dit comprendre que « vu comment a été organisée la réforme au niveau national, certains puissent vouloir revenir à la semaine des quatre jours ».
Une réforme, lancée par Vincent Peillon, qui « n’a pas été assumée, portée, réfléchie, par les ministres successifs. On l’abandonne sans en avoir fait le bilan ». Malgré des aides de l’État, elle a été jugée coûteuse, « alors que dans le même temps, l’État baissait ses dotations aux communes ».
Jean-Christophe Poulet ne souscrit pas à la critique sur la supposée fatigue. « Ce n’est pas d’aller à l’école qui fatigue les enfants ! C’est se coucher tard et aussi les écrans d’ordinateurs. Mes arguments portent, mais je ne suis pas sûr que ça suffise. Je crois que les avis sont partagés. Les enseignants sont plutôt pour les quatre jours. Quoi qu’il en soit, j’accepterai le résultat du référendum et je suivrai l’avis majoritaire ».
Vote au conseil municipal
Le référendum s’achèvera le 1er février. Un vote aura lieu ensuite dans les conseils d’écoles. Le conseil municipal, le 12 février, décidera. Les temps d’activités périscolaires (Tap), « qui ont plu aux parents et enfants », comme les activités écologiques (gestion d’un poulailler, d’une ruche, initiation à la permaculture, au compost) ne seront plus organisés gratuitement au sein de l’école, si le choix est fait de revenir aux quatre jours.
Ils se feront alors au centre de loisirs et seront payants, « inscrits dans le forfait. Dans tous les cas de figure, nous aurons à coeur d’avoir un projet éducatif très ambitieux. C’est l’intérêt de ce référendum.».