« Le centre commercial est vieillot »
La requalification du Carré Sainte-Honorine, un projet attendu par Rabia Bouizem, patronne du salon de coiffure Anaïs et présidente des commerçants. « Je suis contente! Ce centre commercial est vieillot, délabré. Avec ces logements, on aura des clients en plus. ». Le patron du tabacpresse, Alain Jousset, reconnaît que le projet est « plutôt bien », mais il regrette d’être laissé « sans information. Pourtant, après la réunion, ça devait aller très vite. Il y a un manque de considération.» Le commerçant, qui est là depuis vingt-huit ans, compte vendre sa boutique. Rien à voir avec le projet, la retraite est proche.
Au Quartier des Fleurs, le fleuriste Julien Ronot, qui s’est installé au printemps, a été « bien accueilli » par la mairie, mais se dit « peu informé ». « C’est une partie privée, c’est au promoteur de se mettre en relation avec eux », explique François Clément, adjoint au maire chargé des quartiers, qui se dit néanmoins « un peu surpris ». Il annonce une réunion publique bientôt, et une autre pour le projet des Sarments. « Globalement, il y a un retour hyperpositif, même si pointent des inquiétudes pour certains habitants par rapport à la hauteur du bâti », confie l’élu.
Le supermarché n’aura pas tenu
« Ce qui nous intéresse, c’est de voir rouvrir le supermarché ! C’est utile, surtout pour les personnes âgées », lance Claude, qui vit à la Tournelle. Le supermarché local, La Coccinelle, réouvert en 2014, est fermé. Il n’a pas tenu, comme beaucoup d’autres enseignes avant lui (Franprix, Leader Price, O’Multi Marché, etc)…
Charles, lui, pense que ça va « animer le quartier » mais s’interroge sur « le type de logements » construits. « L’important, c’est de conserver nos commerces durant les travaux ». Maurice estime que « c’est bien qu’il y ait de la mixité, et pas que des logements sociaux ». Selon lui, le supermarché était trop grand, par rapport aux habitudes de consommation.
« Il faut une supérette de 200 à 250 m2, comme celle du centre-ville. 700 m2 c’est trop grand par rapport aux habitudes d’achat ici, et trop de charges pour le commerçant », estime Rabia Bouizem. Le promoteur, Kaufman & Broad, souhaite que la future supérette soit « réduite » à 300-400 m2. C’est ce qu’avait annoncé il y a un an Christian Delapierre, directeur adjoint de K&B.