Une mise en bouche avant la grande manif
Une mobilisation restreinte… Pas une surprise en ce lundi 14 novembre pour l’intersyndicale (Unsa, les @utonomes/Ufas, Cfdt, Cgt) du centre hospitalier René-Dubos de Pontoise. Ils étaient une soixantaine d’agents hospitaliers présents devant la mairie de Pontoise. Une mise en bouche avant la grande manifestation programmée mercredi 16 novembre.
Mercredi, le grand rendez-vous
« Il faut que le directeur comprenne que nous ne lâcherons rien, indique Yann Le Baron, chef de file du syndicat Unsa. Depuis son arrivée, Vincent Aubert (Ndlr : directeur du centre hospitalier René-Dubos depuis six mois) ne nous a rencontrés qu’une seule fois. Et malgré notre discussion du 8 novembre avec le directeur de cabinet du préfet, il ne s’est pas exprimé. Il n’y a aucun respect pour les agents hospitaliers. »
Concrètement, le déficit de l’hôpital pontoisien, estimé à 16 millions d’euros, ne doit pas être la caution de licenciements ou de départ forcés.
Les revendications des syndicats ne bougent pas d’un iota depuis la rentrée. Le plan de retour à l’équilibre souhaité par Vincent Aubert, ils n’en veulent pas. Selon les syndicats, ce plan pourrait engendrer une réorganisation au sein de l’hôpital, notamment pour les équipes de nuit. Avec une perte d’heures supplémentaires à la clé. Donc d’argent.
« Cette situation a des conséquences importantes pour les familles », regrette amèrement Karine Chatenay, secrétaire générale @utonome/ Ufas. Elle insiste également sur le fait que « l’ensemble du personnel est déjà à fond et qu’il effectue son travail correctement. »
Lundi, en fin d’après-midi, une délégation de syndicalistes devait être reçue par le députémaire (Lr) de Pontoise Philippe Houillon, par ailleurs président du conseil de surveillance de l’hôpital. « Il est toujours à l’écoute. Mais lui aussi a été trompé. Il y a six mois, on lui avait vendu des comptes à l’équilibre. Il est un peu tombé de l’arbre quand il a appris l’ampleur du déficit », indique Yann Le Baron.
L’avenir du dossier de l’hôpital se jouera, en partie, mercredi 16 novembre lors de la grande manifestation programmée dans les rues de Pontoise, au départ de l’hôpital. « Nous avons envoyé une dizaine de milliers de tracts dans l’agglomération de Cergy-Pontoise. Plus on sera nombreux, plus on aura de force. »
Si les doléances des agents hospitaliers ne sont pas entendues ce jour-là, la mobilisation pourrait nettement se durcir. « Sous forme d’actions coup de poing et surprenantes », préviennent les syndicats.