Un square pour Nicolas Catinat
Assassiné dans l’attentat du Bataclan, Nicolas Catinat sera honoré par la ville, un an jour pour jour après l’attaque terroriste.
« Nous sommes à peu près certains que tu n’aurais pas voulu cela, car tu étais quelqu’un de discret, mais à travers toi, cet hommage est aussi destiné à toutes les autres victimes du terrorisme ainsi qu’à tous ceux qui se sont dévoués pour sauver des vies lors de ces terribles événements », ont exprimé Arlette et Roland, les parents de Nicolas, dans un message publié dans la revue municipale. Dimanche 13 novembre à 12h15, l’esplanade devant la salle des fêtes sera baptisée Square Nicolas-Catinat. Un souhait annoncé par le député Lr Jérôme Chartier, aussitôt après l’attaque terroriste. « C’est un symbole très fort de nommer un espace en l’honneur d’un Domontois. Nicolas Catinat fait désormais à jamais partie de notre Histoire, à l’instar de Robert Meunier, jeune homme de 21 ans exécuté par l’occupant pendant la débâcle, lui aussi parce qu’il était au mauvais endroit, au mauvais moment », estime Frédéric Bourdin, maire Lr de Domont.
Toucher et sentir la vie
La cérémonie se déroulera à l’endroit même où un rassemblement eut lieu le 16 novembre 2015 en hommage à Nicolas Catinat, assassiné à 37 ans. Le Domontois avait grandi dans cette ville, y effectuant l’ensemble de sa scolarité dans les écoles, le collège et le lycée, où il obtint un baccalauréat littéraire. Il ne quittera plus cette région dont sa famille est originaire. Il poursuivra des études à l’université de Paris-SaintDenis, en Arts et spectacle, souhaitant s’orienter dans la réalisation cinématographique.
L’art l’accompagnera durant sa courte vie. Passionné aussi par la musique, il suivait ses amis musiciens en répétition et à des concerts. Il aimait entendre toucher et sentir la vie. La nature ses sens et ses essences l’ont ainsi conduit à la passion du bois. Il orientera sa voie professionnelle vers l’ébénisterie, obtenant un diplôme de la renommée école Boulle. Il souhaitait se lancer dans l’entrepreunariat. Un choix encouragé par sa compagne Stéphanie, avec qui il vivait depuis dix ans.