Grève des pharmaciens : 90 % des officines de l’Orne seront fermées
Pour la première fois depuis dix ans, les pharmaciens se mobiliseront, jeudi 30 mai, au niveau national. Ils réclament davantage de moyens alors que leurs missions sont de plus en plus nombreuses. Le mouvement sera largement suivi dans l’Orne.
mois, trois pharmacies à Alençon et une à Damigny ont fermé. « Aujourd’hui, il y a 90 pharmacies dans l’Orne, il y en avait plus de 100 il y a encore cinq ans. »
« Pas loin du désert pharmaceutique »
D’où le besoin impérieux, pour les syndicats, d’obtenir une enveloppe plus conséquente que la » de 170 millions d’euros à horizon 2027 proposée par l’assurance-maladie. confie le trésorier du syndicat des pharmaciens de l’Orne. Si la situation ne s’améliore pas, de nouvelles fermetures pourraient survenir et compliquer l’accès aux soins des malades. « Nous ne sommes pas loin du désert pharmaceutique. » « ne sont plus adaptées au métier», conservation du monopole, alors qu’un projet de libéralisation de la vente de médicaments en ligne est « dans les tuyaux ». « Il ne faudrait pas que, bientôt, ce soit Amazon qui vendent les médicaments, sans conseils », s’inquiète Olivier Toussaint.
Suivie à 100 % à Alençon
Dans l’Orne, la grève sera suivie à 90 %, avec des secteurs à 100 %, comme L’Aigle, Domfront ou encore Alençon. Toutes les officines qui prennent part seront donc fermées pour la journée. « Il y aura simplement une pharmacie par secteur qui sera réquisitionnée par l’ARS pour rester ouverte. »
Une mobilisation nationale sera organisée, jeudi 30 mai, à Paris. Les pharmaciens du secteur, quant à eux, se mobiliseront, en cours de matinée, devant la pharmacie réquisitionnée.
Pour lui, elle « dissimule une complexité énorme de mise en oeuvre qui impactera la liberté pédagogique des enseignants, qui sont déjà épuisés». «Il y a une perte de sens de nos métiers parce que, finalement, avec les manuels labellisés déjà prévus au primaire, l’idée sousjacente est que n’importe qui pourrait enseigner n’importe quoi. Tout ce qui donnait du sens à nos métiers est en train de disparaître. On ne peut l’accepter. »
Opération «Collèges morts »
Avec ses collègues, sur le marché d’Alençon et lors d’une réunion d’information, salle Baudelaire, Jean-Rémy Haselvander invite les parents d’élèves, à une journée « Collèges morts » dans l’Orne, vendredi 31 mai.
Le principe : ne pas envoyer les enfants au collège ce jour-là. « On ne le sait pas suffisamment mais, au cours de ces dernières semaines, quatre journées de ce type ont eu lieu dans des collèges du département. Avec un succès partout et 60 à 90 % d’élèves absents ! »