Un budget «serré», pas d’accès au hangar près du skate-park, Zone 61 s’interroge sur son avenir
Des locaux qui prennent l’eau, des difficultés à payer ses salariés, l’accès à un hangar près du skate-park pas validé… L’association Zone 61 à Alençon s’interroge sur son avenir
L’association Zone 61 qui promeut les cultures urbaines (musique, danse, graff, pratiques sportives, etc.), dont le hip-hop s’interroge sur son avenir.
Dans un communiqué de presse de trois pages, l’association, présidée par Damien Guillet, fait état de « sentiments de mépris et d’injustice» au lendemain d’une réunion avec des élus et services de la Ville au sujet du pôle des cultures urbaines qu’elle souhaite déployer autour du nouveau skate-park.
Des ateliers pour les petits dans le CM 35
« C’est un dossier en constante re-modification alors qu’il pourrait être le pôle d’attractivité pour la jeunesse, les familles, mais aussi pour les plus petits, car le skate-park est non utilisable pour les plus jeunes ».
Pour que la discipline soit accessible à ces derniers, Zone 61 souhaiterait accéder au hangar à proximité, le CM35, pour y créer des ateliers.
Manifestement la ville leur refuserait l’accès alors que « des cours de vélo y sont proposés » par une autre structure. «On nous annonce que le CM35 sera partagé », poursuit Zone 61, mais à cette interrogation, l’association fait face «à des mails sans réponses» de la Ville.
L’association pointe, dans la foulée, ses budgets « serrés », les locaux qu’elle loue rue aux Sieurs « qui prennent l’eau ».
Sept salariés, trois apprentis
Elle est destinataire de 35000 € de subvention de la Ville qui ne lui « servent qu’à payer le loyer ? ». Or, rappellent les membres du Conseil d’administration et les bénévoles, Zone 61 c’est aussi «sept salariés, trois apprentis et un seul temps plein en CDI ». Et de se questionner :
« est-ce que nous sommes bien soutenus quand on peine tous les deux mois à payer tous les salaires ? »
L’association qui porte notamment des cours, des stages et le Wiba, le festival international de hip-hop, depuis dix ans, s’interroge sur la place des cultures urbaines dans la politique d’Alençon : «est ce que l’on fait de la sous-catégorie d’artistes ? »
« Nous envisageons de tout arrêter »
Elle regrette également l’annonce de la démolition de la patinoire via la presse (qui rapporte une décision du conseil communautaire de jeudi 15 février, ndlr), au profit d’un projet de patinoire synthétique, avions ce projet de parkour, de skate intérieur, mais aussi de piste de roller (roller disco/ roller rinks) » dans le CM 35. Et l’association de conclure : « Nous allons nous lancer dans un festival autour de la glisse qui accueillerait l’un des championnats de France, mais nous envisageons de tout arrêter. Nous ne pouvons plus accepter de faire cours dans un bâtiment qui prend l’eau pendant une décennie. […] Nous ne pouvons plus accepter de faire passer la politique avant les besoins de nos adhérents. Alors nous demandons un minimum d’être écouté et entendu ». Samedi 17 février, Joaquim Pueyo, le maire d’Alençon, qui n’assistait pas à la rencontre entre les élus et l’association de vendredi 16 février, n’a pas souhaité réagir, à brûle-pourpoint, à ce communiqué de presse.