L'Obs

PÉRIPLE BLANC

Immersion en Lanaudière et en Mauricie, deux régions bordant la rive droite du Saint-Laurent

- — par HUBERT PROLONGE AU

C’est à la fois un faire-part, un best of, une page de pub… En réunissant sous l’appel- lation « Québec authentiqu­e » les deux régions de Lanaudière et de la Mauricie, le gouverneme­nt canadien a voulu créer, à mi-chemin de Québec et de Montréal, un territoire qui regroupe une grande partie des charmes du pays, sans avoir à pousser jusqu’à la très belle mais plus lointaine Gaspésie.

MORDRE À L’HAMEÇON

Le « Québec authentiqu­e », donc (trouvaille marke- ting hélas assez plate), est avant tout la terre des « pourvoirie­s », ces clubs de chasse et de pêche créés au début du xxe siècle, devenus désormais des spots touristiqu­es fort courus où l’on peut taquiner la truite et se promener le long des lacs gelés. La pourvoirie du Lac-Blanc, à Saint-Alexis-des-Monts, en est l’exemple parfait. Cet ensemble de 12 chalets équipés de spas et de salons confortabl­es est à la fois un lieu de villégiatu­re agréable et la porte ouverte sur les ressources du lac. Pour ceux qui aiment la pêche en hiver, il est pos- sible de creuser un trou dans la glace (tâche ardue qu’un guide pourra faire pour vous) et d’en remonter quelques poissons. D’autres pourront apprendre à construire un « quinzee », ce petit abri fabriqué à partir d’un tas de neige que l’on évide par la suite, après l’avoir laissé durcir pendant plusieurs heures, ou pourront encore tenter d’apercevoir l’ours noir.

DÉVALER DES KILOMÈTRES

Les deux activités principale­s du tourisme hivernal sont la motoneige et la randonnée avec des chiens de traîneau. Un large circuit de voies passant dans les forêts (4 800 kilomètres) permet de pratiquer l’un comme l’autre. Et de suivre la route des rivières, qui accompagne un moment le cours du Saint-Laurent pour rejoindre la rivière Saint-Maurice et monter jusqu’en haute Mauricie. Plusieurs parcs nationaux proposent aussi des kilomètres de sentiers pédestres. Les parcs régionaux de la Matawinie, reliés entre eux par un « sentier national », sont d’une approche parfois rude. Le parc national du Mont-Tremblant, avec ses larges belvédères, est plus accessible aux familles.

HALTES DOUILLETTE­S

La cabane à sucre Chez Dany permet de terminer dans les règles de l’hospitalit­é québécoise ce périple blanc. Dany Néron vient lui-même expliquer comment fonctionne son érablière et emmène ses hôtes vers le rituel phare du lieu, la « tire d’érable », projection sur de la glace de coulées de sirop qui s’agglomèren­t aux cristaux et font une délicieuse friandise à consommer sur place. Dans la plupart des établissem­ents de la région, les bons jours, des musiciens viennent jouer et accompagne­nt des repas traditionn­els (fèves au lard, jambons fumé à l’érable…) de danses et de rigodons. Il faut bien l’avouer, ce « Québec authentiqu­e » n’est pas une appellatio­n usurpée.

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