L'Obs

Stéphane Plaza

L’animateur star de M6 démarre “Chasseurs d’appart” et réalise ses rêves : jouer au théâtre et en lancer son réseau d’agences immobilièr­es

- YVES LE GRIX

STAR Selon un sondage Ifop pour le « JDD », il est l’animateur le plus populaire après Bern, Reichmann et Nagui. Tout a commencé en 2005 : Réservoir Prod, à la recherche d’un expert immobilier atypique pour une émission à l’américaine, le repère dans un Salon. Une rencontre foudroyant­e : à partir de 2006, il va animer « Recherche appartemen­t ou maison » et « Maison à vendre » sur M6. Moyenne : 3 millions de spectateur­s en 2011. Pas rassasié, il vient de lancer « Chasseurs d’appart ».

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BUSINESS « J’en rêvais, je l’ai fait » : à 44 ans, il vient de créer son propre réseau, Stéphane Plaza Immobilier. M6 apporte 3,6 millions d’euros contre 48% du capital, Bernard de Crémiers et PatrickMic­hel Khider, fondateurs de Laforêt, ont 13% chacun. Il s’attribue les 26% restants. Ambition : 50 agences ouvertes cette année, 500 en cinq ans. 1 200 profession­nels ont posé leur candidatur­e pour travailler sous sa bannière, laquelle se mérite : le droit d’entrée est de 24 000 euros. Royalties : 8%. COMÉDIEN En reprenant le rôle tenu entre autres par Daniel Auteuil et Pierre Richard dans la comédie de Gérard Lauzier « A gauche en sortant de l’ascenseur », celui qui fit du théâtre en amateur et sept années de conservato­ire réalise un vieux rêve. Il est mort de trac, les critiques boudent, mais le public répond présent et l’acclame. A la télé, dans « l’Homme de la situation », il a joué « les sensibles et maladroits qui [lui] ressemblen­t un peu ».

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FAMILLE Né à Suresnes, il a grandi à Puteaux, face au magasin de fleurs de sa mère, avec un père champion cycliste. Vrai « Tanguy », il est resté chez ses parents jusqu’à ses 30 ans car « [il] [s]’y sentai[t] bien ». Puis il a continué d’habiter les Hauts-deSeine, pour être près d’eux. Sa maman reste « [s]a priorité ». En attendant d’acheter une grande maison, il est locataire et place son argent dans des produits d’investisse­ment.

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TÊTE EN L’AIR Comme beaucoup de jeunes, il a tâté de tous les sports – tennis, rugby, karaté, moto, ski, vélo… –, raté son bac, obtenu une capacité en droit, fait des petits boulots. Comme souvent les garçons très aimés, il est resté un grand ado optimiste, distrait et touche-à-tout qui perd ses clés et se casse la figure à scooter.

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VENDEUR En 1987, il entre dans l’agence immobilièr­e de sa cousine puis en 2001 dans le réseau ERA où il terminera manager général et directeur d’une dizaine d’agences. « Mordu » du métier, il apprécie le contact humain, le terrain. Mais aussi la dimension commercial­e. « Etre vendeur, c’est mon vrai métier. Je ne l’abandonner­ai jamais. » Il a toujours gardé sa propre agence immobilièr­e malgré son planning infernal.

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CHUTE Sa vie bascule en 1998, quand, à 28 ans, il tombe de plus de deux mètres dans un escalier et se brise les deux talons. Resté cinq mois allongé, il s’imagine invalide à vie. Un chirurgien de Capbreton lui sauve la mise. Il subit près de huit opérations en huit ans et une longue rééducatio­n, réussies : il a couru récemment au profit de Handicap Internatio­nal. L’accident le laisse hanté par l’obsession de « profiter à fond du présent ».

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“HOME STAGING” Avec l’émission « Maison à vendre », assisté de décoratric­es de talent, il a fait exploser en France une pratique apparue dans les années 1970 aux Etats-Unis : relooker un appartemen­t pour mieux le vendre. Au point que TF1 a lancé une émission concurrent­e, « Cinq solutions pour vendre ma maison », sans succès. Dans son agence pilote à Paris, un ancien local industriel retapé rue des Trois-Bornes (photo), Plaza, très fier, montre déjà à des clients, en 3D et sur tablette, comment on peut faire de leur ruine un palais.

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RISQUE « Il fait du bien à la profession et la tire vers le haut », dit un de ses concurrent­s. Mais, en créant un réseau sous son propre nom, il prend le premier vrai risque de sa carrière. « C’est mon projet, c’est moi qui mouille la chemise et prends les responsabi­lités. » Son souci : éviter que l’on utilise son nom à tort et à travers.

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CÉLÉBRITÉ Discret sur sa vie privée, il aime les dimanches calmes, les promenades, les copains et les cafés. La mésaventur­e survenue lors d’un récent accident de scooter ne lui fera pas changer ses habitudes : alors qu’il était à terre, un fan s’est allongé à côté de lui pour un selfie !

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