Des tendances technologiques claires
Les ERP connaissent des évolutions technologiques assez claires qui veulent mettre en avant la simplicité, l’automatisation et l’ubiquité de l’usage.
Nous l’avons déjà évoqué dans l’article précédent, le virage vers le modèle Saas des ERP est la priorité à la fois des entreprises et des clients. La solution, comme nous l’avons vu, présente beaucoup d’avantages. Les entreprises y voient aussi une ouverture plus large, un usage plus dynamique des solutions et une plus grande facilité des mises à jour ou montées de version qui étaient parfois de véritables projets.
Le cloud hybride s’impose durablement du fait du temps que prend la migration des outils sur site vers le cloud, des différents choix des entreprises désormais présentes sur plusieurs clouds ou du placement sur différents clouds de workloads précis. De plus, le mode Saas s’adapte aux nouveaux usages de travail mis en place depuis la fin de la pandémie de la Covid.
Des fonctions en mobilité
Dans le contexte de travail à distance, les ERP se sont depuis plusieurs années adaptés à un contexte de mobilité. Cette tendance perdure aujourd’hui et devrait même s’accentuer. Le travail est principalement concentré sur l’interface pour favoriser l’accessibilité. Celle- ci se veut donc plus simple pour permettre aux utilisateurs de trouver soit la bonne fonction soit la bonne information simplement. Les informations proposées sont évidemment plus réduites que celles dans L’ERP sur site ou dans le Cloud mais apporte celles nécessaires pour un usage distant en mobilité. SAP ou encore Sage ont revu d’ailleurs leur interface avec des outils « responsives » pour s’adapter aux différentes tailles d’écrans des mobiles des utilisateurs et aux différents OS déployés. D’autres comme Sylob sont allés un peu plus loin avec directement le développement d’applications correspondant aux différents besoins des utilisateurs. Contrairement aux solutions mobiles disponibles sur le marché, les applications Sylob ne sont pas limitées en termes d’informations disponibles sur la version mobile et les clients peuvent récupérer l’ensemble des champs de L’ERP, y compris leurs champs spécifiques, ce qui en fait un outil très puissant.
Plus d’intégrations
Pendant longtemps, la personnalisation des ERP a été un problème pour les entreprises, ce qui les obligeait le plus possible à rester au plus près du standard de L’ERP choisi. La maintenance et l’évolution des spécifiques développés autour de L’ERP devenaient un véritable frein pour les évolutions du logiciel et alourdissaient le plus souvent ses montées de version ou ses mises à jour. Les architectures en plateforme et les intégrations plus légères que les solutions point à point d’antan autorisent aujourd’hui des intégrations plus simples par des interfaces de programmation largement documentées. Ces interfaces jouent plusieurs rôles. Tout d’abord, elles autorisent des extensions et des personnalisations non plus par des développement spécifiques mais par des outils tiers apportant une spécialisation sur la fonctionnalité recherchée.
Les ERP ne font pas tout et il est souvent ent besoin de les étendre pour répondre à différents ts besoins métiers. Par le biais des APIS, les ERP répondent pondent au plus juste aux besoins des utilisateurs. Cette ette possibilité a fait entrer les éditeurs dans le monde de de L’API Economy, où ils génèrent un flux de revenus enus à partir des licences des produits tiers qui sont nt présents sur leurs boutiques applicatives. Pour certains rtains éditeurs, ces revenus peuvent représenter plus de la moitié de leur chiffre d’affaires annuel du u fait d’un écosystème très large.
Le low code/ no code
Le low code/ no code est aussi un élément ent important pour les ERP en permettant à des personnes avec pas ou peu de culture informatique e de développer par eux- mêmes des applications métiers qui affinent les plateformes pour arriver à des es usages quasiment à la demande. Cela demande de cependant un certain encadrement pour ne pas dévoyer les processus dans les entreprises, mais allège largement le recours à l’informatique pour des petits logiciels automatisant une tâche précise ou pour simplifier des appels à des bases de données. Des plateformes permettent cependant des exploitations plus poussées comme Axelor qui propose une plateforme ERP open source et low code. Elle permet de développer des fonctions complexes avec un minimum de code.
Incontournable IA
2023 sera l’année de la démocratisation de l’intelligence artificielle. Le domaine des ERP n’y échappe pas avec l’intégration de fonctions d’intelligence artificielle prédictive ou générative dans la plupart des produits du marché. SAP vient d’annoncer un robot du nom de Joule, un copilote D’IA générative en langage naturel reposant sur l’utilisation des données de l’ensemble de la gamme de solutions SAP. Pour sa part, Oracle a annoncé lors de sa conférence annuelle Oracle World la généralisation de l’utilisation de l’intelligence artificielle dans sa gamme de produits. Il en est de même pour la plupart des éditeurs qui ajoutent des modèles LLM open source ou s’appuyant sur Open AI.
La tendance est cependant de développer des modèles plus sobres en paramètres entraînés sur les données interne de l’entreprise avant de les enrichir avec des flux de données externes. Ces outils visent à assister le salarié dans ses tâches en le recentrant sur les « tâches à valeur ajoutée » . L’IA a ainsi un rôle d’automatisation sur des actions récurrentes ou manuelles rébarbatives, voire sans intérêt économique pour l’entreprise ou de proposer des actions à celui- ci en lui fournissant un contexte pour qu’il prenne la meilleure des décision possibles. A noter que ce type de solutions a toujours des défauts, biais ou hallucinations, et que l’humain reste au coeur du processus avant de prendre la décision.
Cela permet de plus de prendre en compte le besoin d’informations exactes en temps réel en particulier dans le monde industriel avec des volumes de données importants issus des capteurs des usines ou appareils.