Une plateforme performante, oui, mais…

Bien que totalement marginalisée dans un monde dominé par l’x86, la plateforme IBM i semble bien armée pour affronter la prochaine décennie, mais pour autant, tout n’est pas rose dans le monde i. L’interface 5250 est considérée par les DSI comme le boulet que doit se traîner la plateforme depuis les années 90. Plus aucun utilisateur ne supporte aujourd’hui une ergonomie qui date d’un autre temps. Certains DSI pointent le manque d’efforts réalisés par IBM pour rendre sa plateforme Mini un peu plus attrayante pour les utilisateurs. Même si la plateforme hardware et L’OS sont unanimement reconnus pour leur qualité, les entreprises doivent se lancer dans de gros chantiers pour refaire les interfaces de leurs applications RPG, avec des projets difficiles à vendre aux directions générales à qui l’on demande des budgets de modernisation pour garder une plateforme d’un autre temps !

Kyndryl tente de miser sur le Cloud public pour gommer cet aspect. Lors de la dernière convention annuelle du Crip, Guillaume Galasso, CIO de la SERGIC, un administrateur de biens qui compte 900 personnes, a présenté son projet de migration d’un système IBM i obsolescent vers une offre Paas Kyndryl. Un projet de migration « douce » vers le Cloud qui n’implique pas un long et coûteux redéveloppement des applications critiques, mais qui ne convainc pas tous les fidèles de L’IBM i. Les réticences des DSI vis- àvis du Cloud public restent vives lorsqu’il s’agit d’applications de type WMS ou TMS dont les temps de réponse via Internet peinent à rivaliser avec les écrans 5250…