L’accueil des enfants de pompiers favorisé sur le temps périscolaire
Mercredi 28 février, le maire, Joël Baraud, et Bernard Lebeau, conseiller départemental et vice-président du SDIS 44 (Service départemental d’incendie et de secours) ont signé la convention départementale qui favorisera la disponibilité des pompiers volontaires sur le temps périscolaire.
La convention a été adoptée lors du conseil municipal du 12 décembre dernier après validation du comité consultatif Petite enfance et jeunesse. A présent c’est officiel, la présente convention permet désormais aux enfants d’être accueillis aux horaires de fin de classe au sein des écoles sur les temps périscolaires, cantine et centre de loisirs.
9 enfants concernés
Les frais afférents sont pris en charge par la commune. Dans le cadre d’une formation du SDIS 44, le pompier volontaire pourra également laisser son enfant en centre de loisirs dans la limite de 20 jours par an. Neuf enfants vont pouvoir bénéficier de ce partenariat.
«Il est normal d’aider les pompiers volontaires sur leur temps d’intervention. Cette convention permet de dire on vous soutient. Ce n’est pas énorme pour la commune, mais pour vous c’est indispensable », a exprimé le maire, Joël Baraus, qui a regretté en revanche de ne pouvoir trouver de solutions de logements.
« Nous travaillons à mettre en place une action supplémentaire auprès des bailleurs sociaux du département pour loger en priorité les sapeurs pompiers à cinq minutes, grand maximum de leur caserne », est intervenu sur ce point, Bernard Lebeau, conseiller départemental.
Dans le département, 3 900 pompiers volontaires interviennent en parallèle des 700 pompiers professionnels. « Sur les interventions, on ne fait aucune différence entre professionnels et volontaires. Engagés, ces derniers le sont dans un quotidien déjà chargé par leur propre activité professionnelle », a ajouté celui qui est aussi vice-président du SDIS 44.
La garde d’un pompier volontaire débute du vendredi 19 h au vendredi suivant 19 h. « Nous intervenons en dehors de notre temps de travail et on doit s’enlever d’une intervention pour arriver à temps sur notre lieu de travail», a témoigné Vincent Muller, pompier volontaire depuis 2011.
Des formations sur le temps des vacances
Pour les plus chanceux, un employeur peut signer une convention de disponibilité, mais c’est très rare. Même chose pour les temps de formation de 30 jours dans l’année. Dans la plupart des cas, aucune convention n’est signée. Les pompiers volontaires doivent se former sur leur temps de vacances. A ce temps de formation sur les congés, se rajoute une journée par an pour se recycler, 12 dimanches sur l’incendie et les formations pour l’avancement. Comme les pompiers professionnels, la condition physique fait partie de leur métier. Lorsqu’ils sont de garde, le dimanche matin est consacré aux manoeuvres et au sport.
Thomas Robin, pompier depuis 2018 est actuellement ambulancier. Une double casquette qu’il porte avec enthousiasme. « Je suis en train de passer le concours pour être pompier professionnel. Je me prépare aux oraux après avoir réussi l’écrit et le sport», celui qui est aussi pompier contractuel au centre de Saint-Herblain.
Etre pompier volontaire exige un engagement fort. La famille devient alors un soutien inconditionnel. « On a décidé ensemble de mes choix professionnels », confie Thomas. Gwénaëlle, son épouse, confirme : « C’est une passion. On est d’accord tous les deux pour qu’il la vive même si ce n’est pas toujours simple. C’est vrai que cette convention va aider les familles», ajoute celle pour qui « les pompiers est une grande famille et c’est sans doute encore plus vrai chez les volontaires. L’entraide se fait naturellement ».