Un président sur tous les fronts
Nicolas Sécheresse, président fondateur et entraîneur du club de karaté de Château-Thébaud, s’est mis à la compétition après 24 ans de pratique. Avec brio puisqu’il a réussi à se qualifier pour les championnats de France de kata, chez les vétérans.
Troisième au championnat départemental de kata, de nouveau sur la 3e marche du podium au régional, Nicolas Sécheresse a réussi ses débuts. L’habitant de Maisdon a 24 ans de karaté derrière lui mais le quadragénaire ne s’était jamais inscrit dans une compétition. Le voilà qualifié pour les championnats de France à Lille qui auront lieu le 8 avril prochain. « Je ne cherche pas à être champion. Ce n’est pas une fin en soi. L’objectif est de me situer par rapport aux autres, de savoir ce que je vaux » , dit-il.
Découverte à Nantes
Il s’est dirigé vers le kata, « l’encyclopédie du karaté » , où les mouvements sont codi- fiés, la technique au-dessus de tout. « Ce n’est pas qu’un combat imaginaire, c’est beaucoup plus profond que ça. Les tours de kata durent entre une et deux minutes seulement, mais on en sort lessivé » , assure-t-il.
Dessinateur dans le bâtiment la semaine, il occupe une bonne partie de son temps libre autour du karaté. Nicolas Sécheresse donne deux cours par semaine au club de Château-Thébaud ( le lundi et jeudi de 19 h 15 à 20 h 45). Club dont il est le président fondateur. « On l’a créé avec mon ami Anthony Leroy en 1997, l’année où je décroche ma ceinture noire. Au bout de cinq ans, on a arrêté car ça n’avait pas pris. J’ai relancé le club en 2010. J’ai actuellement entre 25 et 30 élèves, de 12 à 66 ans » , explique celui qui avait commencé par le judo à 8 ans.
Le karaté est venu à lui à la fin de l’adolescence, après quelques années à s’essayer au tennis ou au ping-pong. A 20 ans, il entre à l’école de karaté de Nantes, où enseigne un certain JeanYves Lasquelec, l’initiateur du shito-ryu en France en 1968. « Je m’entraînais dur, jusqu’à cinq fois par semaine en 2003. Je suis rentré dans ce sport comme en religion. » Désormais compétiteur, il donne aussi des stages à Paris avec Maître Ishimi, 10e Dan, « une star » dans le milieu.
L’art martial apporte à Nicolas Sécheresse « du tonus, de l’assurance, de l’attention » mais aussi du bien- être dans la vie de tous les jours. « Le karaté, ce n’est pas fait que pour se défendre. Il permet d’être en bonne santé quand c’est pratiqué d’une manière raisonnée. »