Amnesty International gare son bus
En milieu de semaine dernière, Amnesty International a stationné son bus « I welcome » devant le lycée public Aimé-Césaire. Objectif : sensibiliser les élèves à l’importance de protéger et d’accueillir les personnes qui fuient la guerre et les persécutions dans leur pays. Ce véhicule a entamé un périple d’un an aux six coins de l’Hexagone depuis le 20 juin dernier. Du 23 janvier au 4 février, le bus aux couleurs jaunes passe en Loire-Atlantique. Châteaubriant, La Chapelle-surErdre, Saint-Nazaire, Nantes et Clisson ont été les hôtes.
Pendant une matinée, les militants de ce mouvement mondial, créé en 1961 qui oeuvre plus généralement pour le respect, la défense et la promotion des droits inscrits dans la déclaration universelle des droits de l’homme, ont échangé avec quatre classes allant du niveau CAP à la Terminale.
« Grâce à un petit film présenté en préambule et des discussions qui suivent, nous informons et nous cassons des préjugés sur ce sujet d’actualité, » exprime Jean- Marie Lunven, membre du groupe Nantes Sud, un des cinq recensés dans le département. « Par exemple, on va expliquer la différence entre migrants et réfugiés. Entre l’obligation de fuir un pays pour des raisons de sécurité et la volonté de le faire. On va également rappeler que ce qui se passe aujourd’hui n’est pas une vague encore moins une déferlante de population si on ramène à la population hôte (des dizaines de milliers de personnes dans des pays enregistrant des centaines de millions de personnes). Il faut juste remettre dans le contexte pour se dire qu’avec un peu de solidarité, beaucoup de choses seraient résolues. Enfin, on écarte la liaison migrants-terrorisme ou que réfugiés est synonyme d’insécurité, on explique pourquoi fermer les frontières n’est pas une solution »
Apporter un accueil digne aux réfugiés
Les bénévoles d’Amnesty International ont aussi rappelé le rôle de la structure : faire pression sur les gouvernements, notamment en France, « pour que soit respectée la Convention de Genève de 1951 qui oblige à un accueil digne des réfugiés » . Des informations utiles que les lycéens captaient avec toutefois « une certaine notion d’impuissance » , en étant « un peu dépassé par le
sujet » . Cela n’empêchait pas certains de partager leurs envies d’actions humanitaires. Jeune adulte, c’est le moment idéal.
Outre le bus « I welcome », le groupe Nantes Sud d’Amnesty international mène différentes actions dans le Vignoble nantais comme ces conférences d’informations générales sur les droits dans les collèges et même les écoles. Le 10 décembre dernier, ils étaient au cinéma le Connétable pour la journée internationale des droits de l’homme (campagne de mobilisation et signatures autour de 10 situations de personnes dont les droits sont bafoués) avant la projection du film Marvin ou la belle éducation.