L'Éclaireur (Vimeu Trois villes soeurs Vallee de la Bresle)

Un conciliate­ur de justice aide à régler les conflits du quotidien

- Arzhêliz Diard

Le point d’accès au droit installé dans les locaux de la Communauté de communes des Villes Soeurs s’étoffe d’un nouveau service. Une permanence d’un conciliate­ur de justice pour régler les litiges de la vie quotidienn­e se met en place à partir du 12 février.

« Il y a en ce moment plus d’affaires à traiter que de magistrats, donc nous sommes là pour éliminer les petites affaires qui prennent du temps et engorgent le tribunal d’instance de Dieppe ». Stéphane Sélinsky est conciliate­ur de justice à Eu et il explique sa mission. Il tenait déjà des permanence­s le 1er et le 3e mercredi du mois de 9 h 30 à 12 h au Champ de Mars et dorénavant, il sera aussi présent une fois par mois au sein du point d’accès au droit de la Communauté de communes des Villes Soeurs (lire les détails ci-dessous). Les habitants de la Seine-maritime mais également de la Somme, comme la CCVS est à cheval sur les deux départemen­ts, pourront s’y rendre.

« On cherche à ne pas aller au tribunal »

Querelles de voisinage, litiges de consommati­on, entre commerçant­s, relations entre bailleurs et locataires… Tous ces problèmes de la vie quotidienn­e peuvent être réglés par le passage devant un conciliate­ur et n’ont pas forcément besoin d’être envoyés au tribunal. Gratuite et confidenti­elle, cette procédure peut aboutir dans 60 % des cas à un constat d’accord, qui peut être homologué par le juge. « On cherche à ne pas aller au tribunal », insiste le conciliate­ur, bénévole depuis cinq ans. Il reçoit les demandeurs au cours d’entretien individuel­s et peut se déplacer afin d’évaluer les litiges. Si certaines tentatives échouent, c’est surtout lié à l’absence de réponses. « J’envoie une lettre à la personne mise en cause, si au bout de quinze jours, je n’ai pas eu de retour, j’en envoie une deuxième », explique-t-il. En général, les dossiers se règlent en une poignée de mois. Le tribunal d’instance peut également renvoyer le conciliate­ur et le délai est alors d’un mois, avec un report possible de la même durée.

Devenir conciliate­ur

Devenir conciliate­ur est assez simple, il faut avoir trois ans d’expérience juridique, le diplôme de droit n’est pas requis, ne pas être élu et ne pas exercer d’activité judiciaire. Si son dossier convient, il est ensuite nommé par le juge d’instance. Le conciliate­ur est bénévole mais ses frais lui sont remboursés. L’état est actuelleme­nt à la recherche de bonnes volontés pour « apaiser les conflits ».

 ??  ?? Stéphane Sélinsky, à gauche, intervient déjà à Eu, il rejoint avec son collègue Pascal Lamoril le point d’accès au droit de la Communauté de communes des Villes Soeurs, coordonné par Sandra Bordrez.
Stéphane Sélinsky, à gauche, intervient déjà à Eu, il rejoint avec son collègue Pascal Lamoril le point d’accès au droit de la Communauté de communes des Villes Soeurs, coordonné par Sandra Bordrez.

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