Au lycée du Pays de Bray, agriculture rime aussi avec culture
Le lycée du pays de Bray promeut l’agriculture, mais aussi la culture sur ses sites de Brémontier et Neufchâtel-en-Bray. Le but étant de développer l’attractivité du lycée et l’épanouissement des élèves.
Que s’est-il passé au château de Brémontier-Merval en ce début février ? Des êtres et des objets étranges ont sillonné les couloirs avec des ballots de paille, des veaux récalcitrants. Et des dieux vikings ont fait irruption dans les lieux.
En réalité, des élèves du lycée agricole du pays de Bray Bac Pro et Sapat du site de BrémontierMerval et la classe de 3e d’enseignement agricole de Neufchâtelen-Bray préparaient simplement un spectacle de marionnettes.
Une suite de saynètes sur le thème de la mythologie qu’ils ont largement revisité.
Des tableaux dont ils sont à la fois, interprètes, auteurs du script et concepteurs des masques, figurines et pantins fabriqués à partir de carton, papier, ficelle et bois.
S’exprimer en groupe
Dans la préparation du spectacle donné récemment devant l’ensemble des étudiants des deux sites, ces marionnettistes en herbe ont été épaulés par des comédiens-marionnettistes professionnels venus de Poitiers (Compagnie Nuit rouge).
Les élèves ont été initiés dans la mise en mouvement, en voix et en musique du jeu théâtral afin de leur donner de l’aisance pour s’exprimer en public ou devant un groupe.
Un projet porté par le Centre dramatique de Rouen qui s’inscrit dans le cadre des missions d’animations et de développement des territoires qui incombent aux lycées agricoles.
Actions culturelles sur les deux sites
L’éducateur socioculturel Pascal Lepeltier a insisté sur le volet didactique : « Nous multiplions aux deux lycées de Bray, les actions culturelles comme des sorties au cinéma, au musée et des projets théâtre, musique et écriture ».
Imagination et cohésion
Léa est une des participantes au projet. Elle pose sur son visage un masque ensanglanté et tend des masques étranges aux deux garçons choisis pour sa mise en scène. « Nous avons bénéficié de 6 séances de 4 h pour monter le scénario et fabriquer les accessoires ». Les élèves seront évalués et cette note artistique comptera dans le cadre du contrôle continu.
« Cette progression nous a permis de développer notre cohésion dans le travail en équipe et de faire appel à notre imagination », détaille Léa.
Même son de cloche de la part de Yann qui s’exprime sous le déguisement de la vachette : « Je suis d’un naturel timide. Alors ce rôle intégrateur me libère ».
❝ Ce projet, comme tous les autres menés sur un angle culturel, peut avoir un effet fédérateur pour les apprenants et la communauté éducative. PASCAL LEPELTIER