René Rouzioux, résistant pendant la guerre, a fêté son centenaire
Natif de La Grigonnais, René Rouzioux a soufflé ses cent bougies à l’Ehpad de la Chesnaie.
René Rouzioux a vu le jour le 17 mars 1924 à La Grigonnais et n’a quitté sa commune natale que pour entrer comme résident à l’Ehpad de Nozay. « Mes parents étaient menuisiers et moi-même j’ai commencé ma vie professionnelle en tant que meunier », raconte ce centenaire alerte et vif d’esprit.
Un personnage qui ne passe pas inaperçu dans les couloirs de l’établissement nozéen, s’appuyant sur une seule canne et n’hésitant pas à grimper les marches à pied quand l’ascenseur est occupé.
« J’ai eu une chance extraordinaire dans ma vie, qui n’a pourtant pas toujours été facile », reconnaît le centenaire, fier de pouvoir raconter son passé de Résistant au sein du troisième bataillon des Forces françaises de l’intérieur (FFI). « J’ai participé à la poche de Saint-Nazaire et aux combats dans le Morbihan. » Trois années d’armée à l’issue desquelles René va épouser une
Nozéenne en 1947.
La vieillesse heureuse
René Rouzioux va ensuite se tourner vers les métiers de l’assurance. « Je passais mes journées à faire du porte-àporte à démarcher les gens. Parfois, il fallait bien accepter de boire un coup pour placer une assurance. Mais c’était une autre époque et ça ne m’a pas trop mal réussi »,
avoue sans ambages et sans retenue ce joyeux centenaire « qui aimait beaucoup danser ».
Retraité depuis 1982, René a ensuite vécu une vieillesse heureuse à La Grigonnais avec Marie. C’est ensemble qu’ils entreront à l’Ehpad en 2016. « Ma femme est décédée deux ans après. Nous aurons partagé 71 années ensemble. J’ai décidé de rester ici où je me sens bien », confie cet étonnant centenaire qui continue à sortir une fois par semaine pour aller au restaurant avec ses amis.